Plus de 225 000 personnes avaient signé mercredi une pétition pour demander à la Première dame des États-Unis de payer elle-même les frais jugés élevés de sa sécurité à New York ou bien de venir habiter à la Maison-Blanche.

«Le contribuable paie une somme exorbitante d'argent pour protéger la Première dame dans la Trump Tower située à New York», font valoir les signataires sur le site change.org.

Au moment où il faut aider à alléger la dette, font-ils valoir, «cette dépense ne produit aucun résultat positif pour le pays et ne devrait plus être financée».

La pétition, paraphée mercredi vers 17h30 par quelque 225 500 personnes, sera remise aux sénateurs de l'aile gauche du parti démocrate, Bernie Sanders et Elizabeth Warren.

Melania Trump avait fait savoir qu'elle resterait à New York près de son fils Barron jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Sa protection et celle de son fils coûte entre 127 000 et 146 000 dollars par jour à la police de New York, avait indiqué le chef de cette dernière, James O'Neill, dans un courrier aux élus de la ville daté du 21 février.

La protection de la famille présidentielle entre l'élection de Donald Trump le 8 novembre 2016 et sa prise de fonction le 20 janvier a coûté 24 millions de dollars, soit environ 308 000 dollars par jour, avait précisé M. O'Neill.



Une rare apparition de la Première dame

Melania Trump a fait une rare apparition mercredi dans sa fonction de Première dame des États-Unis, pour saluer des femmes qui se sont distinguées dans la lutte contre les injustices.

Entourée de 12 des 13 lauréates du Prix international des femmes de courage, Melania Trump a dénoncé les injustices et le mal, dans un discours convenu mais semblant parfois en porte-à-faux avec les déclarations de son mari sur l'immigration ou le thème sous lequel il a placé toute sa présidence: «l'Amérique d'abord».

«Nous devons maintenant commencer à nous battre contre nos vieilles peurs et nous battre pour la justice et nous élever contre le mal et les injustices où qu'elles se produisent», a déclaré Mme Trump, qui depuis l'investiture de son mari le 20 janvier ne fait que de rares apparitions officielles et réside pour l'essentiel à New York.

«En tant que leaders de cette communauté mondiale que nous partageons, nous devons continuer à oeuvrer pour donner plus de pouvoirs aux femmes et du respect aux gens de toute provenance et de toute ethnicité, nous devons toujours nous souvenir que nous sommes tous des membres de la même race, la race humaine», a encore expliqué la Première dame.

Trois des lauréates présentes viennent de pays musulmans frappés par le décret migratoire - pour l'heure bloqué par la justice - qui doit empêcher des terroristes potentiels d'entrer aux États-Unis sous le couvert d'un statut de réfugié ou d'un visa trop facilement attribué.

Saluant le courage des lauréates, Mme Trump a souligné que «ce sont des femmes comme elles qui vont lancer la bataille mondiale contre l'inhumanité».

«Ensemble, avec la communauté internationale, les États-Unis doivent lancer un message clair: «nous vous avons à l'oeil».

REUTERS

Melania Trump pose aux côtés de Sharmin Akter, une adolescente du Bangladesh qui a refusé un mariage arrangé.