Seize chevaliers polonais, armures, épées et autres massues, ont triomphé dimanche de leurs adversaires venus des États-Unis, remportant l'épreuve la plus prestigieuse du championnat du monde de chevalerie.

La finale entre les deux équipes de 16 membres chacune s'est déroulée dans le cadre impressionnant de l'immense château médiéval de Malbork dans le nord de la Pologne, ancienne capitale des Chevaliers Teutoniques.

La tradition - certainement plus forte en Pologne qu'aux États-Unis - et les encouragements de milliers de spectateurs aidant, les Polonais ont raflé six médailles d'or, deux d'argent et deux de bronze, occupant une place au podium dans les dix compétitions de combat individuel ou collectif. La Grande-Bretagne est arrivée deuxième, avec cinq médailles, suivie par l'Espagne, le Québec, les États-Unis et le Danemark.

Les combats ont été spectaculaires, car s'il y des zones du corps qu'il est interdit de toucher (l'arrière du cou, l'entrejambe...) les costauds capables de se mouvoir avec agilité et de frapper avec une armure de 25 kilos sur le dos et un casque de sept kilos sur la tête cognent fort, sachant que, sauf accident, ils n'infligeront pas de graves blessures à l'adversaire.

«Dans les combats de groupe, vous pouvez tout faire, reconnaît l'Espagnol Jose Martinez Amoedo. Vous pouvez pousser, vous pouvez frapper, vous pouvez donner des coups de tête, vous pouvez frapper avec l'épée, avec des massues, des haches, des lances, avec un bouclier, vous pouvez sauter sur le gars, vous pouvez l'éjecter, peu importe.»

Mais, une fois leur agressivité dépensée, les «chevaliers» se retrouvent dans une atmosphère d'amitié et de passion partagée.

«À la fin de la journée, explique un Américain massif venu d'Arizona, Simon Rohrich, on s'aide les uns les autres, on se donne une tape dans le dos et on s'offre une bière. Peu importe la brutalité avec laquelle on se bat sur le ring ! Et c'est cela qui m'attire.»

Quelque cinq cents «chevaliers» et «chevalières» du monde entier ont participé à ce championnat, représentant les catégories sociales les plus diverses, des bûcherons aux avocats.

La victoire des Polonais s'explique aussi par leur nombre - 50 participants, hommes et femmes - qui leur a permis d'être présents partout, a reconnu Hubert Filipiak, l'un des principaux organisateurs de l'événement et président de l'Association polonaise des combats de chevalerie.