Portant talons vertigineux solidement fixés avec de l'adhésif orange, et des robes en dentelles ou drapeau arc-en-ciel très décolletées, 14 hommmes se sont élancés jeudi soir pour la traditionnelle course en talons, un des temps forts de la Gay Pride de Madrid.

Dans une joyeuse cohue, les coureurs ont parcouru la rue Pelayo, berceau de la Gay Pride au coeur de la capitale espagnole, encouragés par des centaines de personnes vaguement retenues par un ruban en plastique.

Compte tenu de l'étroitesse de la rue, les organisateurs ont prévu une finale de sept coureurs après deux «demi-finales». Les candidats ont du parcourir les centaines de mètres en enfilant une robe, une perruque fluorescente et pour finir en récupérant un sac avec des briques. Le tout sous les rires et acclamations de la foule où circulait une drag Queen Batman et une autre en bustier à dentelles roses.

Les trois vainqueurs se sont hissés sur une estrade une perruque vissée sur la tête, pour recevoir leurs prix des mains d'une Drag Queen aux jambières et bustier en jean's, surnommée «La Plexy» et qui avait animé la course.

«Je ne suis pas homosexuel mais cela me semble bien de participer à la défense de l'égalité pour tous», a affirmé à l'AFP le gagnant de la course, Antonio Benito Lopez, 19 ans, venu avec un ami de Ciutad Real, à environ 200 km au sud de Madrid.

La Gay Pride de Madrid a débuté pour quatre jours mercredi soir en présence de la chanteuse travestie autrichienne Conchita Wurst, lauréate du prix de l'Eurovision en mai dernier. Cette fête culminera samedi avec le défilé de chars musicaux, l'un des plus importants d'Europe, sous le slogan «Pour ceux qui ne peuvent pas», et pour lequel les organisateurs attendent plus d'un million de personnes.