L'habit ne fait pas le moine: les autorités colombiennes ont retenu le dicton en arrêtant trois trafiquantes de cocaïne déguisées en religieuses à leur arrivée dans l'île touristique de San Andres, dans les Caraïbes, a-t-on appris mardi de source policière.

Âgées de 20 à 37 ans, les fausses nonnes, venues de Bogotà, avaient chacune 2 kg de cocaïne collés au corps avec du ruban adhésif. Elles ont été interpellées le week-end dernier dans l'aéroport de cet archipel paradisiaque, situé à 700 km au nord-ouest des côtes colombiennes.

«Elles ont cru que leur vêtement de religieuses leur permettrait de passer les contrôles de sécurité, mais leur comportement, leur tenue débraillée et leurs sanglots nerveux les ont trahies», a déclaré à l'AFP le colonel Jorge Gomez, chef de la police de San Andres.

La valeur de la marchandise saisie, qui était divisée en plus de 60 000 doses, a été estimée à plus de 65 millions de pesos, soit environ 35 400$.

Les autorités de Colombie, premier producteur mondial de cocaïne avec le Pérou, interpellent régulièrement des «mules», nom donné aux passeurs de drogue, qui cherchent à l'acheminer notamment vers les États-Unis, le Mexique, l'Espagne ou encore la Thaïlande.

Les techniques de camouflage sont en général très variées, de la valise jusqu'aux ordinateurs en passant par les livres, les produits de parfum ou les chaussures. Les plus inconscients absorbent même parfois des capsules de cocaïne, au péril de leur vie.