Un Américain qui a donné du sperme à un couple de lesbiennes après avoir répondu à une publicité en ligne lutte contre des tentatives des autorités de l'État du Kansas pour soudainement le forcer à payer une pension alimentaire pour la fillette maintenant âgée de 3 ans. Cet homme argue avoir signé, avec les deux femmes, une entente lui enlevant tout droit parental.

Cette affaire a cela de particulier que les services d'aucun médecin ont été retenus pour l'insémination artificielle. L'État affirme que puisque William Marotta n'est pas passé par une clinique ni un médecin, comme l'exige la loi, il peut être tenu responsable d'un montant d'environ 6000 $ US, soit la somme que la mère biologique de l'enfant a reçue via l'aide gouvernementale, ainsi que pour la pension alimentaire à venir.

Angela de Rocha, une porte-parole du département des Enfants et des Familles du Kansas, explique que lorsqu'une mère monoparentale cherche à obtenir de l'aide financière pour son enfant, le département effectue une vérification de routine pour tenter de trouver l'identité du père et exiger de celui-ci qu'il paie une pension pour alléger la charge financière des contribuables.

Au lieu de faire appel à un médecin, M. Marotta a accepté de déposer une fiole contenant son sperme au domicile du couple, et les femmes ont réussi une insémination par elles-mêmes.

Après la séparation du couple, à la fin de l'an dernier, Jennifer Schreiner, la mère de l'enfant, a fait appel à l'État pour aider à prendre soin de l'enfant.

Le département a déposé une pétition en cour contre M. Marotta en octobre. Ce dernier réclame que l'affaire soit annulée, arguant qu'il n'est pas le père de l'enfant d'un point de vue légal, mais seulement un donneur de sperme.