Le Luxembourgeois Benoît Joachim, ancien équipier de l'Américain Lance Armstrong, a implicitement regretté de ne jamais s'être dopé, se reprochant a posteriori de ne pas avoir travaillé avec le docteur Ferrari, a-t-il déclaré vendredi dans un journal luxembourgeois.

«J'ai eu l'occasion de travailler avec lui (Ferrari). Malheureusement, je dis bien malheureusement, je ne l'ai pas fait pour diverses raisons (notamment) la peur de se faire contrôler positif», explique dans Le Quotidien celui qui fut équipier d'Armstrong de 1999 à 2006.

«C'est un grand regret, si je regarde tout ce que j'aurais pu avoir en travaillant avec Ferrari (...) point de vue salaire ou notoriété», poursuit Joachim, 36 ans, aujourd'hui retiré du peloton.

Le médecin italien Michele Ferrari, omniprésent dans le rapport de l'Agence antidopage américaine (USADA) qui a conduit à la chute d'Armstrong et suspendu à vie par l'instance américaine, est qualifié de «génie» par Benoît Joachim, «un homme seul meilleur que les nombreux chercheurs qui travaillent à la lutte antidopage».

Avec Ferrari, «j'aurais fait une plus belle carrière et, on l'a vu, bien peu se sont faits attraper par les contrôles», insiste le Luxembourgeois, qui avait été blanchi en 2000 après un contrôle positif à la nandrolone dont il assure aujourd'hui «n'avoir jamais trouvé la cause».

Le Luxembourgeois prend aussi la défense de Lance Armstrong en qualifiant de «ridicule» l'enquête de l'USADA fatale à l'Américain, rayé du palmarès du Tour de France.

«Armstrong a été un grand champion et le restera. Il faut un vainqueur à chaque compétition. Ces années-là (1999-2005), cela a été Armstrong», affirme Joachim.