Le président des États-Unis Barack Obama a gracié mercredi deux dindes à la veille de la fête de Thanksgiving, une décision qui n'a pas besoin de l'accord du Congrès, a-t-il plaisanté lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche.

«Certains d'entre vous savent que j'ai récemment pris un ensemble de mesures pour lesquelles l'accord du Congrès n'est pas nécessaire», a affirmé M. Obama, en allusion à la bataille qui l'oppose depuis septembre aux républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, sur un plan de relance de l'emploi.

«En voici une autre. Nous ne pouvons pas attendre pour gracier ces dindes!», a lancé M. Obama, en ayant recours à l'antienne «we can't wait» dont il a fait le leitmotiv de sa campagne pour convaincre ses compatriotes du bien-fondé de son plan de 447 milliards de dollars.

Suivant une coutume lancée par John Kennedy, les présidents américains ont pour habitude de «gracier» une ou deux dindes à la veille de Thanksgiving, l'une des fêtes les plus célébrées par les Américains, qui engloutissent à cette occasion d'innombrables volatiles.

«Je t'accorde la grâce», a ensuite dit M. Obama en levant sa main au-dessus de la dinde blanche «Liberty» (Liberté), quelque 20,5 kg sur la balance, qui comme sa doublure «Peace» (Paix) va désormais couler des jours heureux dans la propriété historique de George Washington, Mout Vernon, au sud de la capitale fédérale qui porte son nom.

Alors que les photographes accrédités à la Maison-Blanche immortalisaient l'événement, M. Obama a expliqué que Liberty et Peace, «en préparation de ce grand jour, ont été soumises à du bruit et des flashes, pour être capables de faire face aux journalistes».

«Elles ont aussi appris quelque chose d'important pour apparaître dans les médias: caqueter sans vraiment dire quoi que ce soit», s'est moqué le président.