Les scientifiques ont indiqué lundi avoir perdu la trace d'un manchot empereur, devenu une vedette en Nouvelle-Zélande, qui pourrait avoir fini dans l'estomac d'un orque quelques jours après avoir été relâché dans les eaux de l'Antarctique.

La puce attachée au volatile peu avant qu'il soit relâché à proximité du pôle Sud, le 4 septembre, a cessé d'émettre vendredi, ont précisé les scientifiques.

Le manchot empereur, surnommé «Happy Feet», peut avoir été dévoré par un prédateur, ou la puce peut s'être détachée, ou être tombée en panne, selon les chercheurs.

«Il est peu probable que nous ne sachions jamais ce qui a causé l'arrêt du signal, mais il faut faire face à la réalité et nous dire que le manchot est retourné à l'anonymat, d'où il avait émergé» mi-juin, a déclaré Colin Miskelly, un zoologue du musée Te Papa de Wellington, qui avait conseillé les soigneurs de l'animal.

Le manchot avait été retrouvé mi-juin sur une plage près de Wellington, affaibli, amaigri et à plus de 3000 kilomètres de son lieu de vie habituel.

Sa présence avait stupéfié les experts, qui ne peuvent citer qu'un seul précédent, et captivé le public, qui a suivi jour après jour sa convalescence.

Surnommé Happy Feet, du nom d'un célèbre dessin animé de 2006 sur un manchot qui danse, le volatile était devenu une célébrité dans son pays d'adoption.

Il avait été ramené chez lui, sur un navire parti fin août, au bout de quatre jours de traversée.

Des critiques se sont élevées à propos du coût du sauvetage, mais des défenseurs de la nature soulignent que l'odyssée de Happy Feet a suscité un net regain d'intérêt en Nouvelle-Zélande pour la protection de l'environnement.