Une chienne qui vivait à Montréal va bientôt rentrer à la maison après un périple imprévu de 4500 kilomètres qui lui a fait voir au cours de la dernière année plus de pays que la plupart des Canadiens.

La labrador noire appelée Pollux, un chien de sauvetage qui détestait l'eau et la pluie, s'est enfuie de la cour de sa maison de l'est de Montréal par une journée détrempée du mois de juin 2010.

Ses maîtres croient que la chienne s'est sauvée par une barrière restée ouverte. On sait peu de choses sur les aventures de la petite vagabonde par la suite. Tout ce qu'ils savent, c'est qu'elle a finalement refait surface près de Kamloops, en Colombie-Britannique, le mois dernier.

Comment elle est arrivée là, à l'autre bout du pays, demeure un mystère.

Dans les jours qui ont suivi sa disparition, sa maîtresse Isabelle Robitaille dit qu'elle a cherché partout sa labrador. La chienne aurait été aperçue à plusieurs reprises, mais Mme Robitaille affirme n'avoir reçu aucune information concluante.

Elle croit que la chienne pourrait avoir sauté dans un train de marchandises pour s'abriter de la pluie. Mais elle pense qu'il est tout aussi possible qu'elle ait été recueillie par un camionneur ou une famille qui se rendait dans l'Ouest canadien.

Isabelle Robitaille avait perdu espoir. Au point où elle s'était procuré un autre chien, croyant que ses trois enfants ne reverraient jamais Pollux.

Mais le jour de la fête du Canada, le 1er juillet dernier, elle a reçu un surprenant appel de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Kamloops: une chienne avait été trouvée et un microcircuit intégré dans sa peau contenait les coordonnées de sa famille montréalaise.

Pollux était en vie. Un peu plus maigre qu'avant, mais néanmoins en bonne santé.

La labrador aura la vie plus facile pour rentrer à la maison: le bureau international de la SPCA va lui payer un billet d'avion. Pollux devrait être à Montréal d'ici la fin de la semaine.