Une Américaine de 95 ans, gravement malade, a été contrainte de retirer sa couche mi-juin lors d'un contrôle de sécurité dans un aéroport de Floride, a-t-on appris lundi auprès de sa fille, Jean Weber.

Lors d'une fouille au corps, les inspecteurs de l'administration américaine chargée de la sécurité des transports, la TSA (Transportation security Administration) ont découvert une masse en haut de la cuisse de Lena Reppert, selon sa fille. Il s'agissait en réalité d'une couche devenue lourde à cause du poids de l'urine.

La nonagénaire, qui se déplace en chaise roulante, avait été fouillée car elle ne pouvait pas passer dans les portiques de sécurité.

Les agents de la TSA ont expliqué qu'ils ne pouvaient pas contrôler la couche car elle la portait encore.

Lena Reppert devait prendre un vol à destination de Detroit, le 18 juin, et a failli le manquer. La vieille dame souffre de leucémie et vivait jusqu'à présent en Floride. Elle souhaitait retourner dans le Michigan, où elle est née, pour y finir ses jours.

Selon Jean Weber, elle a dû enlever la couche pour que les agents finissent leur fouille. Elle n'avait pas prévu de change supplémentaire dans son bagage de cabine car sa mère n'en avait jamais eu besoin auparavant. «Elle a dû l'enlever. Ils n'ont pas voulu la laisser passer avec».

La TSA a affirmé que ses inspecteurs n'avaient rien fait de mal et avaient suivi la procédure. Un porte-parole, Nick Kimball, a ajouté que les officiers ne l'avaient pas contrainte à retirer sa couche. «Si chaque personne et objet doivent être contrôlés avant de pénétrer en zone de sécurité, la TSA travaille avec les passagers pour régler les alertes de sécurité de façon respectueuse et sensibles», a-t-il assuré.

Les inspecteurs lui ont proposé de retirer son bagage de la soute pour qu'elle puisse récupérer une couche propre, mais Jean Weber a eu peur que sa mère, une infirmière à la retraite, ne manque son vol. «Elle est fragile. J'avais prévu cet horaire-là car c'est le moment de la journée où elle se sent le mieux. Je ne voulais pas la faire attendre davantage», a-t-elle expliqué.

Elle a toutefois raconté que les agents ne l'avaient pas autorisé à se changer dans la salle de contrôle. Elle a dû emmener sa mère dans les toilettes, puis refaire la queue pour repasser aux contrôles de sécurité. Au second passage, Jean Weber a elle-même déclenché une alarme car elle était en larmes. Les agents ont analysé si son sac à main contenait des produits chimiques. Et finalement, elle n'a pas pu accompagner sa mère jusqu'aux portes de l'avion car elle avait perdu son passe dans la bataille.

«C'était un moment traumatisant pour moi, car je sais que ma mère est très malade, et j'espère avoir le temps d'aller la voir avant qu'il se passe quelque chose».