Déjà sur les dents pour prévenir toute infiltration terroriste ou trafic de drogue, les douaniers américains en poste à la frontière canadienne traquent scrupuleusement les importations d'oeufs en chocolat Kinder Surprise, rapportaient mardi les médias canadiens.

Une Canadienne dénommée Lind Bird a fait les frais de cette interdiction méconnue le mois dernier. Alors qu'elle voulait se rendre aux États-Unis, elle a été contrôlée par les douaniers qui, au hasard, ont désigné son véhicule pour une inspection complète: c'est alors que les agents ont découvert un oeuf en chocolat Kinder Surprise.

Ils ont aussitôt saisi la sucrerie, estimant qu'il s'agissait de contrebande, a-t-elle dit à la télévision publique CBC.

«Ils en faisaient tout un plat et disaient «Si on vous avait attrapée de l'autre côté de la frontière (c'est-à-dire en territoire américain), vous auriez été condamnée à une amende de 300 dollars»», a raconté Mme Bird, jugeant tout cela «ridicule».

Le chocolatier italien Ferrero a lancé son fameux produit en 1972 mais a été interdit sur le marché américain après que Washington eut formulé la crainte de voir les jeunes enfants s'étouffer en avalant les petits jouets se trouvant à l'intérieur des chocolats. Le Canada en a en revanche autorisé la vente en 1975.

En 2009, les douaniers américains ont confisqué plus de 25 000 de ces oeufs en chocolat lors de quelque 2000 saisies, a indiqué à l'AFP un porte-parole du département de la Sécurité intérieure, Mike Milne.

«Ce sont principalement des particuliers», a-t-il noté, soulignant que cette «contrebande» connaissait un pic à Noël et un autre à Pâques.

L'affaire de Mme Bird s'est conclue par une lettre de sept pages des autorités américaines qui lui demandaient son autorisation pour procéder à la destruction du Kinder Surprise, a-t-elle ajouté à la CBC.

«Je pensais qu'il s'agissait d'une blague. J'ai dû lire (le courrier) deux fois: ils étaient sérieux.»