Des huissiers de la région de Leningrad (nord-ouest) recrutent des prêtres orthodoxes pour «faire entendre raison» à des pères de famille divorcés qui ne payent pas de pension alimentaire pour subvenir aux besoins de leurs enfants, a-t-on appris jeudi auprès d'un groupement d'huissiers.



Cette solution est proposée aux mauvais payeurs qui sont libres d'accepter ou de refuser, faute de quoi ils s'exposent à des poursuites judiciaires pour non-versement de pension alimentaire, a précisé à l'AFP le service de presse du groupement d'huissiers de cette région.

Un «travail de propagande» régulier est effectué avec la participation d'un prêtre orthodoxe, à l'image d'une séance qui s'est déroulée jeudi à Priozersk, près de Saint-Pétersbourg, selon la même source.

Des pères de famille refusant de verser une pension alimentaire ont regardé un film sur des enfants dans le besoin et écouté le prêtre d'un monastère de Priozersk les appeler à revenir dans le droit chemin et à «ne pas vivre à crédit».

Le groupement d'huissiers a vanté «l'efficacité» de ces rendez-vous.

«Au mois de mai, au cours d'une séance à Priozersk, un homme a payé le jour même toutes ces dettes au titre de la pension alimentaire, soit 60 000 roubles (1500 euros), après avoir écouté le prêtre», selon les huissiers.

Après des décennies d'athéisme imposé par le régime soviétique, l'Eglise orthodoxe russe connaît une période de renaissance depuis la disparition de l'URSS.