Un pourvoyeur en voyage dans l'Arctique a dû faire preuve vendredi d'un sang-froid remarquable devant l'intrusion d'un ours polaire dans sa tente.

Wes Werbowy s'est rappelé les sages paroles d'un Inuit : «le nez est la partie de l'ours la plus sensible. Si tout le reste échoue, balancez-y-lui un coup.»

«Je me suis levé en lançant le poing le plus solide que je pouvais, et je l'ai frappé directement sur le nez. C'était comme heurter un paquet de viande décongelée», a expliqué le chasseur.

L'homme a ensuite réveillé ses compagnons, qui ont tenté sans succès de pister la bête.

«J'aurais aimé trouver un artiste pour saisir cette image dans mon esprit», a dit Wes Werbowy, qui a survécu à sa rencontre avec la bête.

«Il n'y avait que ce regard implacable pour un millième de seconde et j'ai pensé que c'était ma façon de mourir.»

L'homme campait, le 16 juillet dernier, dans la toundra, à l'extérieur de Whale Cove, au Nunavut, avec trois chasseurs autochtones qu'il formait pour devenir guides. Le groupe avait dressé des tentes séparées pour cuisiner et dormir afin de minimiser les risques d'incursion d'ours, mais l'un d'entre eux n'a manifestement pas saisi le message.

Wes Werbowy a été réveillé par le souffle d'un ours polaire, peu après 3 h du matin. «Il était appuyé sur mon arme, explique-t-il. J'étais encore dans mon sac de couchage, fixant son nez noir à moins d'un mètre de mon visage.»

Simon Enuapik, l'un des chasseurs accompagnant Wes Werbowy, précise qu'«à chaque voyage de camping, désormais, des gens aperçoivent un ours polaire».

De son côté, le boxeur est simplement content que ni lui, ni l'ours, n'ait été blessé dans la rencontre.