Un spécimen de «roi des harengs» de plus de 3 mètres a été retrouvé sur la côte ouest de la Suède, a-t-on appris mardi auprès d'un musée marin du pays nordique, où un tel poisson n'avait pas été observé depuis plus de 130 ans.

Le régalec («Regalecus glesne»), le nom plus scientifique de cette espèce qui aurait inspiré des légendes de serpent des mers, a été retrouvé mort échoué ce week-end par un promeneur à Bovallstrand, un petit village de pêcheurs situé entre Göteborg et la frontière norvégienne.

«Près de l'eau, il y avait quelque chose de grand. Nous avons d'abord cru à un gros morceau de plastique. Mais ensuite on a vu un oeil; je suis descendu et quand je suis arrivé un peu plus près, j'ai réalisé que c'était ce poisson extrêmement étrange», raconte Kurt Ove Eriksson, son découvreur, au quotidien Svenska Dagbladet.

Plus grande espèce de poisson osseux, le régalec, parfois aussi désigné comme «poisson-ruban», peut atteindre jusqu'à une dizaine de mètres.

«La dernière fois qu'on a vu un roi des harengs dans les eaux suédoises, c'était en 1879. On ne sait pas grand chose sur lui, mais l'on pense qu'il vit en eaux profondes, jusqu'à moins 1000 mètres, et beaucoup pensent qu'il est la source des mythes sur le serpent de mer», indique dans un communiqué le musée de la mer de Lysekil (sud-ouest), où le poisson a été transporté et congelé.

Outre une large entaille au milieu, le cadavre était également privé d'une partie de sa belle nageoire dorsale, typique du régalec, précise le centre marin, qui pense l'intégrer à une exposition sur les monstres des mers prévue cette année.