Plus de 300 cuisiniers libanais ont établi dimanche le record Guinness du plus grand plat de falafel, boulettes à base de pois chiches et de fèves frits, dans le cadre d'une série de «batailles» culinaires avec Israël sur la paternité de mets populaires au Proche-Orient.

Les «chefs» ont mélangé une tonne de pois chiches et une tonne de fèves frits, le tout assaisonné de plusieurs kilos de cumin, d'ail, de coriandre, de piment et d'oignon dans un plat gigantesque pour donner 5,173 kilos de falafel, un chiffre certifié par un émissaire du «Guinness World Records».

Les falafels, tout comme le houmous (purée de pois chiches) et le taboulé (salade de blé concassé, de persil, d'oignons, de tomates hachées), sont l'objet d'une querelle culturelle entre Israël et le Liban sur leur origine.

Les falafels sont très populaires au Liban, en Syrie et en Egypte -où la variante s'appelle «taamiyah», à base de fèves frites uniquement- mais aussi en Israël.

Samedi, un nouvel épisode de la bataille gastronomique entre le Liban et Israël -deux voisins techniquement en guerre- a abouti à un nouveau record libanais de la plus grande platée de houmous (plus de dix tonnes).

En janvier, une cinquantaine de chefs avaient confectionné plus de quatre tonnes de houmous dans le bourg arabe israélien d'Abou Gosh, près de Jérusalem, battant un précédent record établi par le Liban en 2009.

Israël exporte ces mets, notamment le houmous, partout dans le monde au point d'être accusé de s'être approprié le patrimoine culinaire arabe.

Le Liban avait établi le record du plus grand plat de taboulé en 2009 et réclame que le houmous soit une spécialité labellisée comme un plat spécifiquement libanais.