Une quadragénaire britannique de Newcastle, dans le nord-est de l'Angleterre, a perdu mardi son appel en justice contre une ordonnance l'exhortant à maintenir à un niveau tolérable le niveau sonore de ses ébats amoureux, sous peine d'amende.

Le couple avait été sommé de mettre une sourdine à ses ébats en première instance, à la suite de plaintes de voisins indisposés par les «hurlements» et autres cris «étranges», voire «hystériques».

On aurait dit que Steve et Caroline Cartwright «enduraient des souffrances considérables», a déclaré un témoin devant le tribunal de Newcastle, qui a écouté entre autres pièces à conviction un enregistrement sonore de dix minutes du tapage nocturne en question.

Des voisins, une passante accompagnant son enfant à l'école et le facteur figuraient au nombre des plaignants.

Caroline Cartwright, 48 ans, avait fait appel en estimant que l'interdit allait à l'encontre de ses droits humains.

Elle a affirmé avoir «tout fait pour contrôler les cris de son mari, y compris en lui mettant un oreiller sur le visage», et en modifiant les habitudes du couple, qui a essayé de tenir ses séances dans la matinée, afin de ne réveiller personne.

Les autorités municipales ont indiqué que la mesure acoustique opérée depuis l'appartement voisin avait relevé des sons oscillant entre 3O et 40 décibels, avec une pointe à 47.

Une responsable de la protection de l'environnement auprès de la municipalité a ainsi commenté le relevé: «J'ai entendu une voix masculine hurlante, que j'ai trouvé très énervante».

Une de ses collègues a qualifié le son «d'hystérique, quasi continu», en ajoutant: «J'ai trouvé cela très dérangeant. On aurait dit qu'il était en train de l'assassiner».