La cour d'assises de Trieste (nord-est) a réduit en appel d'un an la peine d'un meurtrier atteint d'une «vulnérabilité génétique» le prédisposant à un comportement agressif, écrit lundi le quotidien La Repubblica, en ajoutant qu'il s'agissait d'une première en Italie.

Le meurtrier, un Algérien jugé pour avoir tué à coups de couteau un homme qui l'insultait dans le centre-ville d'Udine (nord-est) en mars 2007, a obtenu une réduction de sa peine d'un an, à 8 ans et 2 mois de prison, après une analyse de son ADN.

L'examen «a permis de certifier que l'accusé possède au moins un, voire deux allèles», des éléments du patrimoine génétique «qui, selon de nombreuses recherches internationales, augmentent de manière significative le risque de développer un comportement agressif impulsif», a écrit le juge Pier Valerio Reinotti dans ses attendus.

Selon la même source, les juges ont également tenu compte de facteurs sociaux dans leur jugement, la réaction violente de l'accusé ayant été «déclenchée par le déracinement causé par la nécessité de concilier le respect de la propre foi islamique intégriste avec le mode de vie occidental».

L'accusé a tué un Colombien qui, en compagnie d'autres personnes, l'avait agressé et traité de «pédé», selon le journal Il Messaggero.

Il avait été condamné en juin 2008 à 9 ans et 2 mois de réclusion.