Les prostituées sont considérées en Chine plus dignes de confiance que les fonctionnaires ou les scientifiques, selon une enquête réalisée par un magazine.

Selon cette enquête réalisée par Internet en juin et juillet auprès de 3376 personnes, les prostituées arrivent en troisième place pour les groupes les plus dignes de confiance, après les paysans et les religieux, mais devant les soldats et les étudiants, indique le magazine Insight China magazine.

«Une telle liste est à la fois surprenante et embarrassante», a estimé mardi le China Daily dans un éditorial.

Cependant, le quotidien officiel en anglais juge que la place des fonctionnaires n'est pas si mal, au vu des «scandales fréquents impliquant l'élite du pays».

«Au moins, ils n'ont pas chuté dans les catégories les moins dignes de confiance, formées des promoteurs immobiliers, des secrétaires, des représentants, des artistes et des réalisateurs», explique le China Daily.

Les autorités chinoises mènent régulièrement des campagnes contre la corruption, notamment dans les périodes précédant les grands événements politiques, estimant qu'elle mine leur légitimité et menace même la survie du Parti communiste, au pouvoir depuis 60 ans.

Officiellement la prostitution est interdite en Chine depuis l'arrivée au pouvoir des communistes, mais le commerce sexuel est présent partout dans le pays, dans les hôtels, les karaokés ou les saunas.