La grippe porcine, dont deux cas ont été confirmés en Israël, gardera finalement cette appellation dans le pays après des protestations mexicaines contre le terme «grippe du Mexique» proposé par un responsable pour éviter toute mention d'un animal considéré comme impur.

«Je préfère parler de grippe du Mexique, pour ne pas avoir à prononcer le mot +porc+», avait déclaré lundi le vice-ministre israélien de la Santé, l'utra-orthodoxe Yaakov Litzman, le porc étant considéré comme un animal impur par le judaïsme.

Cette proposition a suscité une protestation officielle de l'ambassadeur du Mexique en Israël, Frederico Salas, a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien.

Elle a également été critiquée par l'ambassadeur israélien à Mexico, a-t-il ajouté.

«L'ambassadeur (du Mexique) a déclaré qu'il s'était senti offensé lorsque le vice-ministre de la Santé l'a appelée grippe du Mexique», a-t-il déclaré. «Israël n'a pas l'intention de donner à la grippe de nouveau nom. Ce n'était rien de plus qu'un dérapage verbal», a-t-il ajouté.

La consommation de viande de porc est interdite dans le judaïsme et cet animal a une image négative dans la tradition juive, étant devenu le symbole de l'impureté.

La grippe porcine se traduit en hébreu par «la grippe des porcs».

Deux cas de grippe porcine ont été confirmés mardi en Israël, les premiers au Proche-Orient, chez deux hommes âgés de 26 et 49 ans, rentrés récemment du Mexique.

Par ailleurs, une fille de cinq ans, la nièce de l'un des deux hommes malades, a été placée en observation de crainte qu'elle ne soit elle aussi atteinte du virus.

La grippe porcine aurait fait plus de 150 morts au Mexique, foyer de l'épidémie, et s'est étendue sur le continent américain, en Europe, au Proche-Orient et dans le Pacifique.