Pas de table dans la cuisine, des chaises empruntées aux voisins, le journal du matin livré en retard... pour l'ex-Première dame Laura Bush, la vie ne semble pas toujours facile après la Maison-Blanche.

«Nous avons très peu de meubles. Nous n'avons pas de table de cuisine ni de table pour la salle à manger», explique Mme Bush dans une interview qui doit être diffusée vendredi sur la chaîne ABC, ajoutant qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de faire la cuisine elle-même, ses amis lui ayant apporté des plats préparés pour leur souhaiter la bienvenue.

«Des amis m'ont prêté une table, dit-elle, et l'autre soir, j'avais 16 personnes à dîner et j'ai du emprunter des chaises au Secret Service», le service de protection des personnalités, installé à côté de la maison des Bush dans l'un des quartiers les plus huppés de Dallas, au Texas.

C'est là que se déroule la nouvelle vie des époux Bush, qui ont quitté la Maison Blanche le 20 janvier, jour de la prise de fonctions du président Barack Obama.

Autre petit tracas qu'elle ne connaissait pas du temps de la présidence de son mari: le journal, livré en retard.

Mme Bush explique également qu'elle se tient au courant de l'actualité, même si elle n'a pas regardé le discours solennel de Barack Obama devant le Congrès mardi, confiant qu'elle l'avait même «complètement oublié».

«Le lendemain (du discours), je me suis dit que c'était quand même drôle de penser que pendant huit ans j'étais stressée» avant ce type de discours, a dit Mme Bush. «Cette fois, c'est arrivé et je n'y ai même pas pensé».

Sa nouvelle vie ne l'empêche pas de s'intéresser à l'actualité et de suivre de près certains dossiers, comme l'Afghanistan. Les États-Unis «doivent continuer d'avoir une présence là-bas et à travailler avec les Afghans», estime-t-elle.

Elle affirme en outre qu'elle continuera à défendre les intérêts qui lui tiennent à coeur, comme la lutte contre la pauvreté, l'illettrisme, via l'Institut de la liberté, un organisme créé par George W. Bush.