Barack Obama est une source d'inspiration intarissable pour le commerce: après les tee-shirts, les casquettes ou les assiettes à son effigie, voici «Merveilleuse Malia» et «Sucrée Sasha», deux poupées inspirées des deux filles du président américain.

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite, se défend pourtant l'entreprise qui a lancé les deux poupées, Ty Inc, basée dans l'Illinois, le fief du président.

«Sasha et Malia sont de très jolis prénoms... qui vont très bien avec les poupées que nous fabriquons», a déclaré jeudi sur CNN Tania Lundeen, vice-présidente de Ty chargée des ventes.

Et «les poupées que nous avons fait ne ressemblent pas aux filles» du président, Sasha et Malia, 7 et 10 ans, a-t-elle ajouté.

Il s'agit des premières poupées afro-américaines de la gamme. Elles sont vendues au prix de 9,99 dollars depuis le début du mois.

C'est d'ailleurs sans doute également un hasard si les autres poupées de Ty s'appellent Bubbly Britney (Spears), Lucky Lindsay (Lohan) ou Precious Paris (Hilton)...

S'inspirer des stars pour faire des poupées? Ce n'est pas la politique de l'entreprise, martèle pourtant Mme Lundeen, rappelant que Ty se garde de donner à ses poupées les noms de personnes en vie pour ne pas «imposer d'idées préconçues» aux enfants jouant avec.

Ces coïncidences suscitent pourtant des réactions révoltées. «Nous devons nous rappeler qu'elles (les filles Obama) sont encore des enfants», a déclaré au Chicago Tribune Christina Vercelletto, rédactrice en chef du magazine Parenting, consacré aux parents.

Selon elle, la pratique consistant à faire du marketing autour des filles Obama comme si elles étaient des stars avec des poupées ayant l'air plus âgées que ne le sont en réalité Sasha et Malia envoie un message négatif, poussant les jeunes américaines à vouloir grandir trop vite.