La justice tchèque a tranché mardi sur la propriété du royaume imaginaire de Wallachie et le titre tout aussi imaginaire de «roi de Wallachie» que se disputaient depuis des années un comique et un homme d'affaires locaux.

Le nom de «royaume de Wallachie», qui puise ses origines dans l'histoire tourmentée de l'Europe centrale, sert depuis 1997 d'argument touristique à une région montagneuse de l'est de la République tchèque.

Dans les villages de ce «royaume» doté d'un drapeau, d'une monnaie et d'un site internet (https://valasske-kralovstvi.cz), les visiteurs peuvent se procurer passeports, timbres, recettes culinaires, liqueurs, bières et autres souvenirs divers.

L'affaire étant juteuse, deux anciens amis, Bolek Polivka, un acteur comique, et Tomas Harabis, un homme d'affaires local se disputaient depuis plusieurs années la propriété intellectuelle et la marque «Royaume de Wallachie».

Le premier est le créateur du personnage de «Boleslav 1er le Gracieux, roi pour toujours de Wallachie», né en 1993 dans un show télévisé. Le second est l'auteur d'un volumineux guide, «Comment et pourquoi émigrer au Royaume de Wallachie», qui a servi de livre fondateur au concept touristique.

«Quel que soit le résultat de l'affaire, je partirai avec le sourire du bouffon et la fierté du roi», avait déclaré, souverain, l'acteur avant le jugement.

La cour d'appel d'Olomouc a tranché mercredi en faveur de son adversaire en confirmant un jugement prononcé en première instance en décembre 2007.

«Nous avons gagné (...). Il ne s'agissait que d'argent et les faits sont clairs: c'est notre travail, nos idées», a déclaré Tomas Harabis à l'AFP après le jugement.