«Je vis au-dessus d'une famille grecque et à côté d'une famille égyptienne», se targue jeudi Griffin DuBois de New York, pour justifier son adhésion au groupe Facebook: «J'ai plus d'expérience en politique étrangère que Sarah Palin».

Comme lui, ils sont plus de 18 000 sur le site de socialisation, à s'estimer plus qualifiés que la gouverneure de l'Alaska pour le poste de vice-président des États-Unis.

Le jour même de la création de ce groupe jeudi par Timothy Goyder, étudiant à l'Université de Washington, les adhérents affluaient par milliers, et le groupe enflait de minute en minute.

«J'ai étudié des phrases en français pour préparer un voyage à Paris... En faisant cela, je suis à des kilomètres devant Mme Palin en ce qui concerne l'expérience en politique étrangère», affirme Matt Eichstedt de Chicago.

Ed Rooney du Vermont se dit plus apte que la première femme candidate au poste de vice-présidente dans le camp républicain, car, dit-il, «j'ai récemment dîné au restaurant chinois ce qui fait de moi un expert en relation sino-américaines».

«J'ai vu une fois une carte postale du Caire, en Égypte. J'ai donc moi aussi plus d'expérience que (Sarah) Palin», se flatte pour sa part Euan Ralston de Durham, en Caroline du nord.

D'autres citent encore leur intense fréquentation de la chaîne de restauration rapide «International House of Pancakes» comme gage de leur expérience internationale.

Mme Palin, 44 ans et mère de cinq enfants, est sortie d'un relatif anonymat lors de sa désignation par John McCain pour être sa colistière la semaine dernière. Comme gage de son expérience en politique étrangère, les conservateurs du parti républicain ont notamment mis en avant la proximité de son État de l'Alaska avec le Canada et la Russie.

«Souvenez-vous, l'Alaska est la partie de notre continent la plus proche de la Russie. Donc ce n'est pas comme si elle ne comprenait pas ce qui est en jeu ici», a ainsi affirmé dimanche Cindy McCain, l'épouse du sénateur de l'Arizona.