«C'est une question de confort.» Dean Peterson mène une croisade pour un vêtement dont il ne peut plus se séparer: le kilt. Fort de ses 1m83 pour 113kg, ce facteur de 48 ans se bat pour l'ajout de cette jupe masculine à l'uniforme des Postes américaines.

Son combat a pris un coup en juillet lorsque la convention de l'Association nationale des postiers (NLCA), syndicat qui représente 220 000 salariés, a refusé de le soutenir au motif que la demande n'était pas suffisamment forte parmi les employés, mais Dean Peterson persiste dans sa défense de ce qu'il appelle le «Vêtement masculin sans séparation».

Le facteur explique qu'avec sa taille et sa corpulence, il se sent à l'étroit dans les pantalons réglementaires, qui le blessent. Il a découvert le kilt il y a deux ans grâce à son épouse, qui lui en a rapporté un d'Écosse. Depuis, Dean Peterson ne quitte plus la jupe plissée du costume traditionnel écossais, que ce soit pour assister aux matches de football américain de l'un de ses fils, aux concerts de l'autres, pour faire des courses ou encore jardiner. «C'est la même différence qu'entre porter un pyjama et porter son uniforme de travail au lit», assure-t-il.

Avant la convention du NLCA à Boston, le postier a dépensé les 1800 dollars de réduction d'impôts touchés par le foyer dans le cadre de la politique américaine de relance économique pour envoyer à toutes les branches de son syndicat aux États-Unis un millier de lettres et photographies de lui portant un prototype d'uniforme où le kilt remplace le pantalon.

«Le Vêtement masculin sans séparation est largement plus confortable et mieux taillé pour l'anatomie masculine que le pantalon ou le short car il n'enferme pas comme eux les jambes et les parties génitales», argumente Dean Peterson dans ses courriers. Et bien que le syndicat l'ait débouté cette année, il compte soulever la question à nouveau lors de «la prochaine convention, en 2010, à Anaheim, Californie».