Un couple a pris la fuite en Australie avec son nourrisson âgé de deux jours pour éviter que ce dernier ne soit vacciné de force contre l'hépatite B, a rapporté samedi le Sydney Morning Herald.

Le couple a disparu vendredi dans la nature après qu'un tribunal de l'Etat des Nouvelles Galles du Sud (sud-est) a ordonné la vaccination du nouveau-né contre le virus à l'origine de cirrhoses ou de cancer du foie.

Les services de protection de l'enfance ont alerté la justice après le refus du couple d'immuniser leur fils et au vu des antécédents médicaux de la mère, testée positive à l'hépatite B plusieurs années auparavant, selon le quotidien.

Alors que la vaccination n'est pas obligatoire dans les autres États d'Australie, les règles sanitaires dans les Nouvelles Galles du Sud stipulent que tout enfant né d'une mère testée positive au virus doit bénéficier d'anticorps dans les 12 heures suivant la naissance et de quatre doses de vaccin sur une période de six mois.

«Je ne suis pas d'accord avec cette loi uniforme. C'est un bébé très petit (2,49 kg) et ils injectent les mêmes doses à des bébés deux fois plus gros. Je voulais simplement davantage de temps pour recueillir des informations à propos du vaccin», a déclaré au journal le père du nourisson.

L'homme, un conseiller financier dont l'identité n'a pas été dévoilée, a admis qu'il avait refusé que sa fille soit vaccinée contre l'hépatite B à sa naissance, en 2005.

L'un des médecins qui a alerté les autorités a quant à lui estimé que les droits de l'enfant étaient bafoués.

«Je pense que les vaccinations doivent se faire sur la base du volontariat, mais ne pas immuniser cet enfant est une forme de mauvais traitement», a déclaré David Isaacs, professeur de maladies infectieuses cité par le Sydney Morning Herald.