Les boutiques de champignons magiques Funguyz, qui comptent s’installer à Montréal et à Laval, ne sont pas les bienvenues dans la métropole, a averti vendredi Valérie Plante.

La mairesse a affirmé que les policiers vont sévir si l’entreprise met à exécution son projet.

« On entend parler d’entreprises de vente de champignons magiques qui veulent s’établir à Montréal comme elles l’ont fait à Toronto. Je tiens à rappeler que la vente de ces produits-là est illégale au Québec, à Montréal, au Canada », a-t-elle dit. « Bien sûr, les forces de l’ordre, le Service de police de la Ville de Montréal [SPVM], vont agir en conséquence », a-t-elle ajouté.

Questionnée sur sa position concernant la décriminalisation des drogues, Valérie Plante a réitéré l’importance de respecter la législation actuellement en vigueur : « Comme mairesse de Montréal, ce que je veux, c’est appliquer la loi. Je vais m’assurer que la loi soit appliquée. »

La Presse a révélé vendredi matin que la chaîne de magasins comptait ouvrir deux succursales dans le Grand Montréal. « Il y a un fort intérêt », a expliqué Edgars Gorbans, copropriétaire de Funguyz, en entrevue.

Il a dit espérer que ses magasins québécois jouiront d’une certaine tolérance des autorités.

« Ces villes ont de bien plus gros problèmes à gérer que la psilocybine », le nom scientifique du composé actif du champignon magique, a-t-il dit. « Au lieu d’envoyer huit policiers faire une descente dans un magasin de champignons magiques, utilisez donc ces ressources-là pour gérer les problèmes de crack ou d’héroïne. »

M. Gorbans a ajouté que lorsque ses autres succursales sont la cible de descentes policières, il les rouvre aussitôt. « La police réalise toutes les ressources que ça nécessite : l’argent, les agents, etc., a-t-il souligné. On fait une descente, on arrête quelqu’un, on l’accuse, mais ensuite ? Même si elle arrivait à faire condamner un employé pour avoir vendu de la psilocybine, qui est sécuritaire, quelle va être la sentence ? On ne vend que de la psilocybine ; ni cannabis ni autres drogues. »

Avec Charles-Éric Blais-Poulin, La Presse