Montréal tente à nouveau de trouver des solutions pour se libérer de sa dépendance de la taxe foncière. Un comité d’experts présidé par l’ancien maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, sera chargé de faire des recommandations à l’administration Plante, à l’aube d’un Sommet sur la fiscalité municipale prévu cet automne.

« On doit repenser la fiscalité municipale afin qu’elle soit adaptée aux réalités et aux défis des villes d’aujourd’hui. Montréal ne peut plus dépendre uniquement de la taxe foncière, qui ne suffit plus à financer les responsabilités qui nous incombent », a expliqué jeudi la présidente du comité exécutif de la Ville, Dominique Ollivier.

Elle soutient qu’il presse de « trouver de nouvelles sources de revenus » pour répondre « aux besoins de nos communautés » et aux « responsabilités grandissantes de la métropole ».

L’an dernier, l’administration Plante avait tenu au Biodôme un Forum sur la fiscalité réunissant des experts ainsi que des membres de la société civile. Cet automne, un autre « Sommet sur la fiscalité » doit être tenu. La Ville mène depuis juin 2022 un vaste « chantier sur la fiscalité montréalaise ».

Outre M. Pedneaud-Jobin, plusieurs autres personnalités composeront le comité, dont le PDG de la Fondation du Grand Montréal, Karel Mayrand, le titulaire de la Chaire en fiscalité de l’Université de Sherbrooke, Luc Godbout, et la consultante en politiques publiques Suzanne Lévesque.

Quatre autres associés et conseillers seront impliqués, soit Jean-Marc Chouinard, Martin Galarneau, Anne-Marie Hubert et Louis Lévesque.

À la mi-mars, La Presse rapportait que Montréal songe à plusieurs solutions inédites pour financer son prochain budget, alors qu’un déficit de 200 millions est actuellement envisagé pour 2024. Plusieurs options seraient sur la table, dont une taxe sur chaque kilomètre parcouru au volant d’un véhicule, une taxe sur les logements vacants ou encore une taxe sur les surfaces imperméables, notamment les stationnements.

Valérie Plante et son parti espèrent depuis longtemps sortir du règne des taxes foncières comme source quasi unique de financement municipal. Son administration lorgne entre autres du côté de l’écofiscalité – soit l’idée de lier taxes et impact environnemental.