L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal s’inquiète pour les délais de développement des anciens terrains de l’hippodrome, à l’abandon depuis 2009.

La métropole est propriétaire des lieux depuis 2017 et s’était engagée à commencer à transférer les parcelles dans les six années suivantes. Jusqu’à maintenant, un seul appel d’offres – visant le milieu communautaire – s’est conclu positivement.

« Avant, c’étaient les chevaux qui tournaient en rond à l’hippodrome. Maintenant, c’est nous », a lancé Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, en anglais. « Six ans plus tard, la Ville n’a pas articulé un plan, a-t-il continué en français. La Ville doit se doter d’un plan particulier d’urbanisme pour se donner des outils. […] On a besoin de savoir où vont être les rues, où vont être les squares, les parcs, où vont être les égouts. »

La formation politique de M. DeSousa, Ensemble Montréal, présentera une motion au prochain conseil municipal pour inciter l’administration Plante à accélérer le pas. Le texte lui demande de déposer un plan d’urbanisme d’ici septembre prochain, en plus de négocier rapidement une entente avec Québec et Ottawa pour financer les infrastructures.

« Pour l’instant, le dossier de l’hippodrome, c’est clair que c’est un échec », a ajouté Sonny Moroz, conseiller municipal du secteur.

La mairesse Valérie Plante a indiqué que son administration était déjà en mouvement dans ce dossier.

« On va continuer à travailler en respectant les étapes. On ne peut pas commencer à développer ce site-là à la pièce », a-t-elle dit. « On ne peut pas faire ça sur le dos d’une napkin. »