Un éventuel train à grande vitesse (TGV) dans le corridor Québec-Windsor devrait s’arrêter au centre-ville de Montréal et pas au nord du Mont-Royal, a indiqué lundi l’administration Plante.

L’élue responsable des transports au sein du comité exécutif a fait connaître cette position, lundi, alors que le conseil municipal adoptait une résolution en faveur de la construction d’un TGV.

« On souhaiterait vraiment une desserte au centre-ville, évidemment avec les plus hauts standards d’intégration urbaine », a indiqué Sophie Mauzerolle en prenant la parole à l’hôtel de ville.

Mme Mauzerolle répondait ainsi indirectement à l’entreprise française Alstom, fervent promoteur du TGV, qui évoquait le mois dernier dans Métro le scénario d’une « gare du Nord » montréalaise. Celle-ci, construite au nord du Mont-Royal, permettrait au TGV de desservir la métropole tout en évitant les difficultés d’intégrer une nouvelle voie ferrée au centre-ville. Les voyageurs pourraient rejoindre leur destination finale avec le réseau de transport en commun.

« Présentement, le tunnel du Mont-Royal n’est plus accessible en raison du REM, donc il faut contourner la montagne pour atteindre la gare Centrale », soulignait Olivier Marcil, vice-président Affaires publiques pour Alstom au Canada, dans Métro. Une « gare du Nord » éviterait « des pertes de temps et de coûts », a-t-il ajouté.

Tard lundi soir, le conseil municipal de Montréal a adopté une motion des conseillers indépendants Craig Sauvé et Serge Sasseville demandant au gouvernement fédéral d’opter pour un TGV dans le corridor Québec-Toronto, plutôt que le train à grande fréquence (TGF) actuellement proposé.

« Nous avons une opportunité incroyable. Le gouvernement fédéral va investir 6 à 12 milliards pour améliorer le rail entre Toronto et Québec. Il vaut mieux faire en sorte de pouvoir y faire circuler des trains rapides », a dit M. Sauvé. « C’est le temps de relier ces communautés et ces familles avec un service ferroviaire abordable, sécuritaire, rapide et propre. »