La mairesse de Montréal a pointé du doigt Québec et Ottawa pour expliquer la situation difficile qui prévaut dans l’est du centre-ville, ajoutant qu’elle se refusait à « repousser » les personnes vulnérables hors du quartier.

Au conseil municipal, Valérie Plante a reconnu que le secteur du parc Émilie-Gamelin et du Village est « sous haute pression ». « On sonne l’alarme depuis longtemps », a-t-elle dit, ajoutant que la Ville investissait massivement pour trouver des solutions aux problèmes du quartier.

La semaine dernière, la mairesse avait dénoncé l’« absence » des services sociaux provinciaux dans ses efforts pour redonner du lustre au secteur. Lundi, elle a aussi pointé du doigt l’action du gouvernement fédéral, qui loge des centaines de personnes issues du chemin Roxham à l’hôtel Place Dupuis.

« Moi j’ai demandé aux paliers de gouvernements de prendre leurs responsabilités, quand tout à coup, dans un quadrilatère qui est à pleine capacité, on y ajoute des demandeurs d’asile qui sont vulnérables et on mélange ça avec d’autres personnes qui ont des besoins particuliers », a dénoncé Mme Plante, qui a évoqué une « surpopulation, si je peux dire, de personnes vulnérables ».

Mme Plante répondait aux questions du chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem, qui dénonçait durement la situation qui prévaut dans le secteur. « Ce lieu est devenu un lieu de désolation que beaucoup, beaucoup essaient de fuir. La détresse humaine y est omniprésente », a-t-il dit. « Je vous demande des actions aujourd’hui. Qu’est-ce que vous allez faire aujourd’hui ? »

« Je ne sais pas ce que le chef de l’opposition m’appelle à faire, mais moi je ne vais pas repousser les populations vulnérables », a-t-elle répondu. « Moi je ne pousse pas le monde plus loin. Moi je travaille avec ceux qui sont là. On est sérieux, on a des gens autour de la table et vous pouvez compter sur nous pour que l’on traite les populations locales (autant les populations locales, les résidents et les populations vulnérables) avec bienveillance, humanité et aussi avec cohérence. »