Opérations de déneigement Montréal songe à couper le sifflet à ses remorqueuses

Avec le retour de la neige, c’est aussi le début des opérations de déneigement et du bruit si familier qui les accompagne, celui des klaxons des remorqueuses rappelant à l’ordre les automobilistes qui ont oublié de déplacer leur véhicule.

Mais la Ville de Montréal envisage d’éliminer ces signaux sonores qui incommodent bien des gens, ou du moins d’en réduire l’usage.

Un projet-pilote sera mené au cours de l’hiver, pour permettre aux responsables du déneigement de « comprendre l’impact de réduire ou d’arrêter le flûtage sur les délais opérationnels », indique la Ville, dans une réponse écrite reçue à la suite de nos questions.

Les élus municipaux sont souvent interpellés au sujet de ces nuisances sonores.

« C’est vrai que c’est extrêmement frustrant, notamment pour ceux qui n’ont pas d’auto et qui vivent dans des quartiers denses, de se faire réveiller par les sirènes de déneigement », a admis la responsable du dossier au comité exécutif, Maja Vodanovic, en répondant à ce citoyen.

Ces sirènes sont interdites la nuit, mais l’heure à laquelle elles cessent le soir peut varier d’un arrondissement à l’autre, a-t-elle souligné.

« Beaucoup de gens attendent le “pimpon” »

Les véhicules qui se trouvent toujours garés le long de la rue lorsqu’une opération de déneigement est prévue doivent être remorqués, ce qui peut retarder les déneigeuses.

« Il y a encore beaucoup de véhicules sur place quand on arrive pour déneiger, parce que beaucoup de gens attendent le “pimpon” pour déplacer leur véhicule », a fait remarquer le directeur du service de la concertation des arrondissements, Martin Savard, lors de sa comparution devant la Commission sur les finances et l’administration la semaine dernière.

Dans le cadre du projet-pilote, les équipes de déneigement pourraient observer le nombre de véhicules à remorquer dans une rue où l’on utilise la sirène des remorqueuses, comparativement à une autre rue où il n’y aurait aucun signal sonore, a-t-il expliqué.

On pourrait aussi augmenter la quantité de panneaux d’interdiction de stationner, pour s’assurer que les automobilistes savent qu’ils doivent déplacer leur véhicule.

M. Savard a toutefois fait remarquer que même s’il n’y a pas de sirènes utilisées par les remorqueuses, « les gens vont se réveiller quand même à cause du bruit de la machinerie ».