Le garage à autobus Bellechasse de la Société de transport de Montréal (STM) devrait finalement coûter 584 millions, plus de deux fois plus cher que prévu.

La société demande ces jours-ci aux élus montréalais de l’autoriser à emprunter des centaines de millions supplémentaires afin de financer le projet, qui est passé d’un bâtiment traditionnel à un bâtiment souterrain en 2018.

« Le nouveau concept souterrain a amené des coûts supplémentaires non prévus, en raison des conditions de sols non détectées par nos professionnels ce qui a entraîné des travaux majeurs de consolidation et de reconstruction du roc, indique la STM dans sa présentation aux élus. Ces travaux sont nécessaires afin d’assurer une assise sécuritaire et pérenne. »

« Un retard de 32 mois additionnels est actuellement prévu par rapport à la date de fin des travaux de décembre 2021 », ajoute le document. « Le projet se réalise dans un contexte de surchauffe du marché de la construction (crise sanitaire, pénurie de main-d’œuvre, hausse des coûts des matériaux de construction). »

Fin octobre, La Presse avait révélé que la STM s’attendait à une facture qui atteindrait « entre 525 millions et 600 millions », avec une livraison repoussée à l’été 2024.

Lundi, au conseil municipal, le président de la STM a défendu le travail de l’organisation.

« Le shale étant friable, ça a amené des défis techniques considérables supplémentaires », a affirmé Éric Alan Caldwell. « Ce centre-là est essentiel et sa capacité d’accueil n’a pas été revue quand on est passé d’un centre aérien à un centre souterrain. »

M. Caldwell était questionné par Christine Black, sa vis-à-vis de l’opposition officielle. « À son arrivée au pouvoir, [les élus de] Projet Montréal se sont pris pour des urbanistes et des architectes en herbe », a-t-elle attaqué. « Les contribuables montréalais sont en droit d’avoir l’heure juste sur la façon dont l’administration Plante dilapide leur argent pour un simple garage d’autobus. »