La circulation risque d’être perturbée dans la région de Montréal pendant la durée de la COP15, au début décembre, notamment en raison de la fermeture de la station de métro Place-d’Armes et de plusieurs voies de circulation autour du Palais des congrès.

La 15Conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique, qui accueillera entre 10 000 et 15 000 délégués à Montréal du 7 au 19 décembre, entraînera un important déploiement policier et des mesures de sécurité exceptionnelles.

Le périmètre autour du Palais des congrès sera délimité par de hautes clôtures, qui seront installées dès le 7 novembre. L’installation durera une vingtaine de jours. Ces clôtures retrancheront une voie de circulation sur chacune des rues entourant le lieu de la rencontre (Saint-Urbain, Viger, Saint-Antoine et place Jean-Paul-Riopelle).

De plus, pendant la phase d’installation, ces rues pourraient être fermées complètement à certains moments. Des policiers seront déployés dans le secteur pour assurer la fluidité de la circulation.

Du 1er au 20 décembre, la station de métro Place-d’Armes, située dans le Palais des congrès, sera fermée. Les rames de métro ne s’y arrêteront pas.

La fermeture du tunnel Ville-Marie, qui passe sous le Palais des congrès, n’est cependant pas prévue pendant la durée de l’évènement.

Ces informations ont été transmises aux médias mercredi, à l’occasion d’un breffage technique auquel ont participé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), la Sûreté du Québec (SQ), la Gendarmerie royale du Canada (GRC), la Ville de Montréal et la Société de transport de Montréal (STM).

Les corps policiers, qui font partie du Groupe intégré en sécurité (GIS) de la COP15, ont indiqué que les préparatifs étaient en branle pour la mise en place des mesures de sécurité, qui seront les plus importantes des 20 dernières années à Montréal. Il a cependant été impossible de savoir combien d’effectifs seront déployés sur le terrain.

Normalement, la préparation des mesures de sécurité pour un évènement de cette ampleur s’échelonne sur 12 à 18 mois, alors que le GIS n’a eu que 3 mois pour les planifier.

Renforts

On a tout de même appris que des policiers de Québec, Laval, Longueuil et Gatineau viendront en renfort à Montréal pour la durée de la rencontre internationale, notamment pour participer à l’encadrement d’éventuelles manifestations qui pourraient avoir lieu à cette occasion.

Les forces de l’ordre ne savent pas encore quels chefs d’État seront présents à la COP15, mais ils s’attendent à devoir former quelques cortèges de sécurité entre l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau et le Palais des congrès pour accompagner des dignitaires.

Des mesures de sécurité devront aussi être prises dans les hôtels où logeront des chefs d’État et les délégués.

La caporale Tasha Adams, porte-parole de la GRC, souligne que, même si certaines informations sont toujours inconnues, les membres du GIS ont de l’expérience dans l’encadrement d’évènements d’envergure et connaissent les mesures de sécurité requises.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La caporale Tasha Adams, porte-parole de la GRC

C’est un évènement qui demande une planification immense, et vous pouvez comprendre qu’en ce moment, on doit s’assurer que toutes les mesures sont en place, mais il y a peut-être d’autres mesures qui seront décidées et mises en place dans les prochaines semaines avant l’évènement.

La caporale Tasha Adams, porte-parole de la GRC

On apprenait la semaine dernière que le SPVM a prévu des dépenses de 25 millions pour assurer la sécurité lors de la COP15, essentiellement pour payer les salaires des policiers qui y seront déployés. Ces sommes devraient être remboursées par le gouvernement fédéral, organisateur de l’évènement.

La SQ et la GRC n’ont pas estimé le montant de leurs dépenses dans le cadre de la COP15.

Les policiers du SPVM qui travailleront lors de la COP15 le feront sur une base volontaire, en heures supplémentaires. Si nécessaire, des agents de la SQ viendront combler le manque de ressources policières.