Les usagers de deux liaisons de trains de banlieue exo – celle reliant Saint-Jérôme à Montréal et l’autre reliant la métropole à Vaudreuil — ont ensemble perdu quatre départs aux heures de pointe du matin et du soir.

Contrairement aux métros, les trains de banlieue sont rares et les passages aux heures de pointe d’avant la pandémie n’ont pas tous été remis à l’horaire.

À Vaudreuil, par exemple, l’usager qui rate le train de 8 h 18 doit attendre 30 minutes pour le suivant. Idem pour toutes les gares de cette liaison vers le centre-ville, comme Dorval, Lachine, Pointe-Claire, Beaconsfield, etc.

Le soir, au train partant de la gare Lucien-L’Allier, à Montréal, le départ de 16 h 40 a été retiré. Ceux qui n’arrivent pas à attraper celui de 16 h 20 doivent attendre le suivant, 40 minutes plus tard, à 17 h.

Aux heures du matin et du soir, deux départs ont aussi été enlevés dans le corridor Montréal–Saint-Jérôme.

Jean-Maxime St-Hilaire, conseiller aux relations médiatiques pour exo, confirme la chose, disant que ces réductions de service sont liées à la baisse de fréquentation des trains de banlieue depuis la COVID-19.

Un manque de fréquentation allégué

« C’est le souhait d’exo de remettre tous les départs prépandémie à l’horaire des lignes de train exo1–Vaudreuil–Hudson et exo2–Saint-Jérôme lorsque l’achalandage le justifiera », explique-t-il.

Cette décision, ajoute M. St-Hilaire, sera prise de concert avec l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui est l’organisme responsable du financement du transport collectif dans la région métropolitaine.

Combien coûte un passage de train sur une ligne ou sur une autre ? En comparaison avec un certain nombre d’autobus, par exemple ? M. St-Hilaire a répondu qu’exo n’est pas en mesure de donner ce chiffre, notamment en raison de la difficulté de séparer les frais fixes des frais variables.

Soulignant que le service avant la pandémie était déjà « très limité en semaine et presque inexistant le week-end », Marc Doret, maire de Dorval, se désole et souligne que les jeunes sont notamment pénalisés. « Les services d’exo sont utilisés par les résidants de Dorval principalement pour se rendre au centre-ville et par les étudiants qui fréquentent l’école à Montréal-Ouest et à Montréal », dit-il.

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET DE LA VILLE DE MONTRÉAL

Marc Doret, maire de Dorval

Couper des services vitaux comme le service de trains exo est contre-intuitif et n’a aucun sens, car les gens se rabattront sur l’utilisation de la voiture comme premier choix pour se rendre à Montréal.

Marc Doret, maire de Dorval

Il ajoute : « Notre crainte à Dorval a toujours été qu’une fois le REM en circulation, il y ait des pressions de la part de l’ARTM pour réduire encore plus les services exo ou même arrêter complètement le service exo sur la ligne Montréal-Vaudreuil, ce qui serait extrêmement problématique pour ceux qui habitent près de l’autoroute 20 de Sainte-Anne-de-Bellevue jusqu’à Lachine. »

« Il est crucial pour notre administration de pouvoir compter sur un réseau de transport efficace, fiable et qui répond aux besoins des usagers. Si nous voulons que la population utilise le transport en commun, il est essentiel que des trajets durant l’heure de pointe soient offerts afin d’avoir un impact sur la mobilité et sur la réduction des GES. Nous sommes déterminés à appuyer nos partenaires du secteur pour trouver des solutions aux enjeux d’horaire actuels », nous a-t-on indiqué au cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante.