L’administration de Valérie Plante a refusé mardi de mandater la vérificatrice générale de la Ville de Montréal pour qu’elle enquête sur l’utilisation des fonds attribués par Québec pour combattre la violence armée.

Il s’agissait d’une demande de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, déposée à l’occasion de la réunion du conseil municipal, qui a toutefois été rejetée par l’administration de Projet Montréal.

« Nous vivons une crise de la sécurité publique à Montréal », a souligné le chef de l’opposition, Aref Salem. « Des citoyens nous interpellent pour nous dire qu’ils ont peur pour leur famille. On n’est pas en train de dire que les fonds ne sont pas dépensés à la bonne place, mais on veut avoir la vérité. Si l’administration n’a rien à cacher, qu’on donne ce mandat à la vérificatrice générale pour avoir l’heure juste. »

La présidente du comité exécutif, Dominique Ollivier, piquée au vif, a rétorqué que la gestion des finances publiques par l’administration est « irréprochable ». « Les insinuations sur lesquelles ça se base sont graves, inacceptables et fausses. Nous n’avons absolument rien à cacher. Nos livres sont ouverts », a-t-elle martelé.

Il y a quelques semaines, La Presse et d’autres médias avaient rapporté que le gouvernement du Québec s’interrogeait sur la possibilité que les sommes versées à Montréal pour accroître le nombre de policiers dans les rues de la métropole aient plutôt servi à autre chose, ce qu’avait nié la mairesse Valérie Plante.

Après cette sortie, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, avait réitéré sa confiance à l’endroit de la Ville de Montréal en cette matière.