L’ex-maire de Rosemont-La-Petite-Patrie, André Lavallée, s’est éteint dimanche matin. Il laisse derrière lui un important legs, ayant travaillé dans plusieurs milieux et sur divers enjeux. Zoom sur une carrière qui aura marqué plusieurs Montréalais et Québécois.

André Lavallée vient d’abord du milieu communautaire. Il a fait ses débuts en politique municipale à la fin des années 80, en se joignant au Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM) en 1986. Il sera ainsi conseiller dans le district de Rosemont sous l’administration du maire Jean Doré, entre 1986 et 1998.

Au tournant des années 90, il est nommé pour la première fois au sein du comité exécutif de l’administration Doré. Avec d’autres, il contribuera notamment à mettre sur pied le tout premier plan d’urbanisme de Montréal, ainsi que plusieurs autres politiques publiques de la Ville.

Quand le RCM est défait par Pierre Bourque et Vision Montréal en 1994, M. Lavallée devient par la suite chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville. Il agira à ce poste pendant plus de trois ans, avant de siéger comme conseiller indépendant pendant environ un an. Vers la fin des années 90, André Lavallée fait le saut dans l’arène politique provinciale en devenant directeur de cabinet au gouvernement du Québec, sous les mandats péquistes de Lucien Bouchard et Bernard Landry.

Il revient finalement à ses premiers amours en 2005, en se faisant de nouveau élire comme élu municipal montréalais, mais cette fois comme maire de Rosemont-La-Petite-Patrie, avec l’Union des citoyens de l’île de Montréal (UCIM), qui était à l’époque dirigée par Gérald Tremblay. Ce dernier le nommera peu après responsable de l’aménagement et du transport collectif au comité exécutif. André Lavallée développera alors le premier plan de transport de l’agglomération qui, encore aujourd’hui, fait office de référence pour les administrations municipales.

Fait important : c’est André Lavallée qui a officiellement lancé le réseau de vélos en libre-service BIXI, en 2007. Deux ans plus tard, il était nommé vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, mais aussi à celui de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Après sa défaite aux élections de 2009, où il avait de nouveau brigué la mairie de Rosemont, il reste dans l’arène municipale jusqu’en 2012, en tant que directeur du cabinet du maire de Ville-Marie. Il termine sa carrière politique au sein du gouvernement du Québec entre 2012 et 2015, où il occupe successivement les postes de secrétaire général adjoint et sous-ministre à la région métropolitaine, notamment.

« C’est avec une grande tristesse que je vous annonce que mon amoureux André est décédé ce matin », a annoncé Chantale Bertrand, la femme d’André Lavallée, sur la page Facebook de l’ancien homme politique en soirée dimanche. « André a été un mari aimant, un père et un grand-père attentionné. Il laisse un héritage marquant dans sa communauté montréalaise, et plus particulièrement l’est de Montréal et son quartier chéri Rosemont, tant à travers ses implications militantes que ses fonctions publiques qu’il a occupées. »

M. Lavallée s’est éteint des suites d’un cancer, entouré de ses proches à la maison de soins palliatifs St-Raphaël, à Montréal.

« C’est avec tristesse que j’ai appris le décès d’André Lavallée, un grand Montréalais qui a tant donné à notre ville », a aussi écrit sur Twitter la mairesse de Montréal, Valérie Plante. « Nous poursuivrons son œuvre afin de construire un Montréal qui nous ressemble. »

Avec Lila Dussault, La Presse