Espoir pour les résidents des quartiers centraux de Montréal qui surprennent des gens uriner ou déféquer aux abords de leur maison ou de leur cour : l’ajout de toilettes chimiques dans les parcs… ça marche.

C’est ce que relève l’Ombudsman de la Ville de Montréal, Nadine Mailloux dans son rapport annuel diffusé lundi qui évoque entre autres choses le problème occasionné par la fréquentation élevée des parcs qui manquent d’installations sanitaires.

L’Ombudsman dit avoir reçu beaucoup de plaintes de citoyens « au sujet d’individus urinant et déféquant sur leurs terrains ou dans leurs stationnements, sur la présence de papiers mouchoirs souillés non jetés à la poubelle ou d’odeurs nauséabondes ».

« Tout y est. Longues files d’attente pour accéder aux quelques installations sanitaires, quantité réduite de toilettes disponibles et toilettes chimiques jugées insalubres sont parmi les motifs invoqués pour expliquer le phénomène. »

À certains endroits, il y a bien des toilettes chimiques, mais elles ne sont pas nettoyées assez fréquemment, « ce qui dissuade les gens de l’utiliser ».

Dans son rapport, l’Ombudsman de la Ville de Montréal dit qu’après discussion avec les responsables de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, une toilette chimique a été installée dans le parc des Carrières, « réglant instantanément les problèmes dans ce secteur ».

« Une problématique similaire est réglée de la même façon par l’arrondissement de Ville-Marie, au nord du parc Jeanne-Mance. »

Au total, l’Ombudsman de Montréal a enregistré en 2021 un nombre record de plaintes, avec 2365 dossiers traités.

Arrivent en tête de liste les plaintes relatives aux travaux publics, suivis des services aux citoyens et des nuisances de tous ordres.

Au sujet des parcs et des toilettes, le cabinet de la mairesse Valérie Plante a réagi en disant qu’avec la pandémie, « les citoyens se sont réappropriés leurs parcs et leurs espaces, et plus que jamais, on comprend l’importance de les préserver et de les accroître partout sur l’île ».

« Les habitudes des citoyens ont changé et ils passent plus de temps dans nos parcs, ce qui signifie que l’on doit adapter les services au sein de ceux-ci, c’est dans ce sens-là que nous travaillons. »

Le cabinet de la mairesse ajoute que l’Ombudsman a elle-même souligné « l’excellente collaboration des arrondissements dans ce dossier ».

Notons que l’une des plus grosses crises à Montréal — la crise humanitaire de l’itinérance autochtone et inuite dans le secteur Milton-Parc – a déjà fait l’objet d’un rapport distinct et de recommandations « qui appellent les autorités et surtout la Ville de Montréal à passer à l’action »