Une garderie criblée de balles, un projectile qui passe à travers la fenêtre d’une résidence : les récents évènements impliquant des armes à feu à Rivière-des-Prairies inquiètent les résidants, admet la mairesse d’arrondissement Caroline Bourgeois, qui présentait mercredi un nouveau plan d’action pour lutter contre la violence armée.

Fin mai, des tirs avaient fracassé la vitrine de la Garderie éducative Bambino II en plein jour, à Rivière-des-Prairies.

En début de semaine dans le même secteur, au moins une dizaine de douilles ont été retrouvées, et un projectile a traversé la pièce d’une résidence familiale.

« On a remarqué une hausse des actes de violence dans l’arrondissement. Ça crée une certaine onde de choc dans l’arrondissement. La présence policière, c’est une chose, mais on ne peut pas avoir des policiers à chaque coin de rue ni oublier la prévention », explique Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement.

Elle invite d’ailleurs les citoyens qui veulent s’impliquer auprès des jeunes à « lever la main ».

Ça va faire partie de notre plan d’action de prendre les idées et les initiatives des résidants pour qu’ils fassent partie de la solution.

Caroline Bourgeois, mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Plan sur trois ans

La Table en sécurité urbaine de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT) était chargée d’élaborer ce nouveau plan d’action échelonné sur trois ans.

Le partenariat avec les différentes écoles primaires et secondaires est primordial pour s’attaquer aux problèmes qui affectent le sentiment de sécurité des jeunes, soutient Mme Bourgeois. « On veut prioriser, soutenir et développer les projets favorisant l’accès à des espaces pour les jeunes. »

Un forum citoyen sur la sécurité sera par ailleurs organisé à la fin de l’année 2024. Le projet est divisé en quatre axes : avoir une meilleure compréhension de la sécurité urbaine pour en dresser un portrait détaillé, la valorisation des jeunes dans le quartier, favoriser le sentiment de sécurité des citoyens et le partenariat entre les membres de la Table de concertation.

Mise en place l’automne dernier, la Table en sécurité urbaine rassemble une trentaine d’acteurs des milieux policier, politique, communautaire et institutionnel.

Depuis deux ans, les conflits impliquant des criminels impulsifs se multiplient. « On a une banalisation des armes à feu, des gens qui se narguent sur les réseaux sociaux, et la finalité se retrouve dans nos rues », résume Éric Breton, commandant du poste de quartier à Rivière-des-Prairies.