Face aux nouveaux sommets du prix de l’essence, François Legault ouvre la porte à accorder un nouveau chèque aux Québécois, deux mois à peine après avoir versé 500 $ à 6,4 millions de contribuables pour les aider à lutter contre l’augmentation du coût de la vie.

De passage à Laval mardi, le premier ministre s’est dit opposé à la suggestion du Parti québécois de limiter le litre à 1,60 $ et que la différence du prix soit à la charge des producteurs pétroliers.

« Ce n’est pas sérieux. Le pétrole, c’est un prix mondial [et] on ne peut pas penser que nous, ici, au Québec, on dicterait le prix aux sociétés pétrolières. Ça veut dire que si on veut plafonner à 1,60 $ [le litre] d’essence, il faudrait subventionner l’essence », a-t-il expliqué.

Or, puisque le gouvernement a comme objectif de limiter la consommation d’énergie fossile des citoyens afin de lutter contre les changements climatiques, une telle subvention serait contre-productive, a-t-il fait valoir.

« C’est mieux de remettre un montant aux Québécois, et les Québécois feront ce qu’ils veulent de ce montant-là. S’ils préfèrent prendre le transport collectif, bien on va les encourager dans ce sens-là », a poursuivi le chef de la Coalition avenir Québec.

Son cabinet a ensuite précisé que le versement d’un nouveau chèque ponctuel aux contribuables était en effet étudié, quoique le montant de celui-ci ne serait pas aussi élevé que le versement de 500 $ annoncé lors du plus récent budget, en mars dernier.

Québec avait alors annoncé qu’il verserait 500 $ à tous les contribuables ayant un revenu de 100 000 $ et moins, après déductions fiscales, une mesure qui a coûté 3,2 milliards au Trésor public.

Développer l’axe est-ouest

Aux côtés du maire de Laval, Stéphane Boyer, qu’il rencontrait pour la première fois en personne, François Legault s’est dit favorable au développement d’un nouvel axe de transport en commun orienté d’est en ouest pour l’île Jésus.

Le chef de la Coalition avenir Québec ne s’est toutefois pas avancé sur le mode le plus approprié pour ce projet que la Ville aimerait voir se développer dans le sillon du boulevard Saint-Martin.

« À cette étape-ci, on est encore à regarder ce qui doit être fait, mais définitivement, il doit y avoir plus de transport collectif sur l’axe est-ouest et sur l’axe nord-sud», a précisé le premier ministre.

Il a indiqué que son ministre des Transports, François Bonnardel, devrait donner plus de détails dans les prochaines semaines quant à la direction que prendra le tout. François Legault s’est aussi dit en faveur du prolongement de la ligne orange à Laval.

Mais si « traditionnellement » le transport en commun à Laval s’est développé plutôt sur l’axe nord-sud, pour « aller à Montréal et en revenir », « on n’est plus là aujourd’hui », a insisté le maire de Laval, Stéphane Boyer.

Au cours de son mandat, le gouvernement Legault avait demandé à la Caisse de dépôt et placement d’étudier l’idée de prolonger le REM vers Laval. On envisageait un tronçon dans l’axe de l’autoroute 15 vers le Carrefour Laval. Or, la Caisse aurait montré peu d’intérêt pour ce projet, ce qui amène maintenant le gouvernement à prévoir que son REM de l’Est revu et corrigé se dirige vers Laval.