Montréal ne pourrait se passer des revenus provenant de la taxe de bienvenue, tel que le propose le Parti libéral du Québec, a affirmé lundi la mairesse Valérie Plante.

« Mon message, c’est qu’on ne peut pas perdre ces revenus-là », a martelé Mme Plante, en marge d’une conférence de presse. « Déjà que les villes, dont la Ville de Montréal, dépendent à 70 % des taxes foncières, vous comprendrez qu’on ne peut AB-SO-LU-MENT PAS, malheureusement, se priver de ces sources de financement. »

« Je suis ravie que différents paliers de gouvernements cherchent des solutions pour soutenir les ménages, à Montréal et partout au Québec, pour se trouver un logement décent. Il y a une crise de l’abordabilité, c’est indéniable », a-t-elle ajouté.

Dimanche, la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, a promis d’abolir les droits de mutation immobilière pour l’achat d’une première propriété si son parti est porté au pouvoir lors des prochaines élections.

Elle a expliqué vouloir ainsi aider les jeunes ménages à devenir propriétaires.

Le PLQ s’engage tout de même à offrir une compensation financière aux villes pour cette perte de revenu. Le coût estimé de la mesure, pour l’ensemble du Québec, est de 200 millions.

Montréal prévoit, pour 2022, récolter 315 millions en droits de mutation immobilière, sur l’ensemble des transactions.

Au cours de la dernière campagne électorale, le candidat à la mairie Denis Coderre avait évoqué la possibilité d’abolir les droits de mutation immobilière. Il souhaitait d’abord réformer le programme d’aide à l’acquisition résidentielle, qui rembourse les droits de mutation immobilière aux propriétaires qualifiés.

Aujourd’hui, le chef d’Ensemble Montréal, Aref Salem, se désole de voir que Mme Plante ne soit pas « ouverte à la réflexion sur la diversification des sources de revenus ».

« Les Montréalais gagneraient à ce que l’on élimine cette barrière à l’accès à la propriété et que l’on puise ces revenus à travers d’autres sources », a souligné M. Salem, dans une déclaration écrite.