La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, et le député bloquiste de Longueuil – Saint-Hubert, Denis Trudel, annonceront lundi le lancement d’une consultation publique en mai 2022 sur l’avenir du développement l’aéroport de Saint-Hubert, qui veut développer son offre de services.

« En février prochain, l’Office de participation publique de Longueuil (OPPL) sera officiellement créé et le premier mandat qui lui sera confié sera de se joindre aux démarches entamées par mon collègue Denis Trudel afin de mener une consultation concernant le développement de l’aéroport », a confirmé la nouvelle mairesse de la municipalité, dans une déclaration envoyée à La Presse dimanche soir.

Mme Fournier affirme que « l’ensemble des députés » de l’agglomération de Longueuil ont un « vif intérêt » envers cette consultation.

Pour l’heure, les modalités de cette consultation publique ne sont pas encore connues, mais devraient être « dévoilées bientôt », selon le cabinet de la mairesse. Ce dernier dit vouloir « permettre à toutes les parties de s’exprimer sur les enjeux liés au développement futur de l’aéroport de Saint-Hubert, incluant « les modifications réglementaires, les problématiques liées au bruit et les implications environnementales », mais surtout, la faisabilité du plan de développement » du groupe DASH-L.

Un bref rappel du contexte

DASH-L est l’organisme à but non lucratif qui est actuellement l’exploitant et propriétaire de l’aéroport, à la suite d’un transfert d’actifs effectué par Transports Canada en 2004. Puisque les aéroports sont de compétence fédérale, les pouvoirs de la Ville – et des tribunaux québécois – sont très limités.

L’organisme souhaite asseoir son développement en attirant des compagnies aériennes au rabais comme Swoop et Flair afin d’offrir des vols régionaux, nationaux et vers des destinations soleil comme le Mexique et les Caraïbes, ce qui créerait selon lui 5000 emplois et attirerait un million de passagers par année, entraînant des retombées d’un milliard de dollars en 2037. Cela ne sera toutefois possible que si Transports Canada accepte de changer un vieux règlement. Le bail d’Aéroport de Montréal – le gestionnaire des aéroports Montréal-Trudeau et Mirabel – avec Transports Canada lui confère pour l’instant une clause d’exclusivité pour les vols internationaux. Ottawa, de son côté, affirme que l’acceptabilité sociale du projet est essentielle, ce qui passerait entre autres par l’appui de la Ville de Longueuil.

« Il y aura une réelle consultation publique et elle sera menée à bon port » a de son côté assuré le bureau du député bloquiste Denis Trudel, qui dit avoir tenu plusieurs rencontres sur le sujet dans les dernières semaines, notamment avec le groupe DASH-L. « Pour faire une analogie : les moteurs chauffent, l’embarquement se complètera avec l’arrivée de l’OPPL, et on décolle », a-t-il conclu à ce sujet.

Autant le milieu économique qu’institutionnel ou encore politique sera sondé, tout comme les usagers de l’aéroport, assurent les deux parties.

Avec Julien Arsenault