Le budget 2022 de Montréal a été adopté, jeudi, pendant une séance du conseil municipal où la mairesse Valérie Plante s’est portée à la défense des postes de police de quartier.

Les services municipaux coûteront 6,5 milliards aux contribuables de la métropole, dont les taxes foncières vont augmenter en moyenne de 2 % jusqu’à la fin de l’année.

« C’est un budget qui établit une équité financière tout en préservant le pouvoir d’achat des ménages montréalais durant une période de très grande incertitude », a fait valoir Dominique Ollivier, la numéro 2 de l’administration, juste avant le vote des élus municipaux.

« C’est un budget qui soutient les initiatives communautaires de prévention de la violence. C’est un budget qui renforce le travail du SPVM. […] C’est un budget qui permet de continuer à promouvoir la solidarité et l’inclusion dans les milieux de vie. »

L’opposition officielle à l’hôtel de ville, en position minoritaire, a voté contre le budget de l’administration Plante.

« C’est un manque de vision que vous avez. C’est un manque de responsabilité que vous avez. C’est un manque de volonté que vous avez », a asséné Abdelhaq Sari, élu de Montréal-Nord qui dénonce le manque d’investissements en matière de sécurité. Le chef de l’opposition, Aref Salem, a dénoncé la précipitation de Valérie Plante à déposer un budget alors que la flambée de COVID-19 risque de tout changer : « On est en train de monter un budget sur du sable mouvant. »

Les élus de Projet Montréal qui ont étudié le budget en détail ont recommandé à l’administration Plante de réclamer davantage de fonds aux autres ordres de gouvernement pour le logement social, le remplacement de conduites d’eau et l’électrification des transports en commun. Ils ont aussi noté le cul-de-sac financier dans lequel se trouve la Société de transport de Montréal (STM), avec un manque à gagner de 43 millions en 2022.

Plante défend les postes de quartier

Par ailleurs, en début de séance, Valérie Plante a pris la défense des postes de police locaux qui sont dans la mire de son chef de police. Ce dernier a affirmé il y a deux semaines qu’il voulait en finir avec le modèle de police de quartier tel qu’il existe à Montréal depuis 25 ans.

« Le modèle des postes de quartier […] est important pour les Montréalais et les Montréalaises », a dit la mairesse. Elle a continué : « Est-ce qu’il y a des ajustements à faire ou des réflexions [à avoir] ? J’ai toujours dit que j’étais en faveur des réflexions sur la culture organisationnelle et les différents modèles. »

La veille, dans une réunion du comité exécutif, Mme Plante avait été encore plus ferme.

« À ce moment-ci, aucune demande n’est sur la table et nous n’avons pas l’intention d’éliminer ou d’enlever des postes de quartier – je veux vraiment être claire – dans aucun coin de la Ville », avait-elle affirmé. « Ce n’est pas dans nos intentions. Ceci étant dit, nous attendrons de voir les propositions du chef de police de la Ville de Montréal. »