Alors que la grève des ingénieurs de la Ville de Montréal entre dans sa troisième semaine, la mairesse de Montréal assure que le débrayage n’a « pas d’impact majeur sur les chantiers » municipaux.

« Je peux assurer toute la population qu’on s’est bien préparés en amont, pour s’assurer de réduire au maximum les impacts liés à cette grève », a affirmé Valérie Plante mardi avant-midi devant le conseil municipal. « On s’est préparés en conséquence. »

Elle réagissait ainsi, après une question du chef de l’opposition officielle, à un communiqué matinal des grévistes qui signalait une « multiplication des chantiers et des projets qui sont laissés à l’abandon ».

« Les projets d’infrastructures adoptés au Conseil municipal de juin ne pourront pas être réalisés cette année, à moins d’une entente avec ses ingénieurs », indique le communiqué du syndicat. « L’état des routes sera également durement affecté. La grande majorité des travaux de revêtement sont ou seront annulés. Une situation qui plongera inévitablement Montréal dans une logistique insoutenable lorsque viendra le temps de redémarrer ces chantiers. »

Les 550 professionnels à pratique exclusive à l’emploi de la Ville de Montréal - très majoritairement des ingénieurs, mais aussi des chimistes, des arpenteurs et des vétérinaires - sont en grève depuis le début du mois de juin. Ils demandent des augmentations de salaire « pour le renforcement de l’expertise interne ».

Mardi matin, Valérie Plante dit avoir bon espoir de voir le conflit de travail être résolu rapidement.

« Toutes nos ententes ont été signées de façon respectueuse et paisible, ce qui n’est absolument pas le cas de l’équipe précédente », a-t-elle dit mardi matin.

Les grévistes semblent moins optimistes. « Depuis le début du conflit de travail, elle n’a jamais bonifié son offre salariale, pas même d’un seul dollar, fait valoir le syndicat. De leur côté, les ingénieurs sont prêts à négocier, mais se butent à une obstination inexplicable. »