Des élus de la Ville de Montréal ont sommé mardi la Caisse de dépôt et placement du Québec et le gouvernement Legault de prolonger la section nord du Réseau express métropolitain (REM) vers l’est de l’autoroute 25, soit dans Rivière-des-Prairies.

Les plans actuels prévoient que la dernière station du tracé nord du REM s’arrête au Cégep Marie-Victorin.

« C’est un cri du cœur des résidents de Rivière-des-Prairies », a lancé le conseiller indépendant de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Giovanni Rapanà, en déposant une motion en ce sens. Elle a été adoptée à l’unanimité.

« L’est de Montréal souffre d’un manque de transport en commun et de transport actif », a déclaré M. Rapanà. La motion avait déjà été adoptée à l’unanimité au conseil d’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.

La mairesse de l’arrondissement, Caroline Bourgeois, a aussi présenté son soutien à la motion. « C’est une opportunité unique de pouvoir bénéficier du transport collectif pour améliorer la mobilité dans un quartier qui est particulièrement enclavé », a-t-elle déclaré en chambre.

« Quand vous vous retrouvez entre l’autoroute 40, l’autoroute 25 et la rivière des Prairies, ça peut être excessivement difficile de créer des liens avec les autres quartiers montréalais », a ajouté Mme Bourgeois dans son plaidoyer. Elle espère que ce prolongement du REM permettra la création de « pôle d’emplois ».

La conseillère de l’opposition de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Suzanne Décarie, a aussi indiqué qu’elle soutiendra le projet.

« Plusieurs des quelque 58 000 résidents du quartier Rivière-des-Prairies préfèrent utiliser leur automobile en raison du manque de services en transport en commun. Ceux qui empruntent le transport en commun dans ce secteur doivent prendre à la fois l’autobus, le métro, souvent bondé, pour un trajet qui va leur prendre plus d’une heure trente », a notamment indiqué l’élue.

Le « REM de l’Est » doit relier Montréal-Nord et Pointe-aux-Trembles, en passant par Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont, Saint-Léonard et plusieurs quartiers de l’est de Montréal. Les voyageurs monteront à bord de rames composées de deux voitures. Il comptera 23 stations au total.

À terme, la Caisse espère attirer 133 000 passagers par jour, avec des temps de déplacement réduits de façon significative pour les résidents des quartiers desservis. Le projet doit accompagner un redéveloppement économique de secteurs industriels désaffectés dans l’Est de la métropole.

Avec Henri Ouellette-Vézina, La Presse