La Ville de Montréal a versé jusqu’à maintenant 275 000 $ aux avocats qui défendent la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (CDN – NDG), Sue Montgomery, dans ses démêlés au sujet de la gestion de son arrondissement.

« C’est beaucoup d’argent », a laissé tomber le président du comité exécutif de la ville de Montréal, Benoît Dorais, en répondant à une question d’un citoyen à ce sujet, lundi soir lors de l’assemblée du conseil municipal.

« Mme Montgomery a droit au remboursement de ses frais juridiques, mais les tarifs demandés par ses procureurs excèdent de beaucoup le maximum établi par la Ville dans sa politique sur les frais juridiques externes, a poursuivi M. Dorais. C’est pourquoi, lorsque nous payons à Municonseil les tarifs demandés, nous le faisons sous protêt, et on se réserve le droit ultérieurement d’aller se rembourser. »

Municonseil est le cabinet d’avocats qui défend Sue Montgomery.

La mairesse de CDN-NDG, élue en 2017, est en litige avec la Ville depuis qu’un rapport du contrôleur général a conclu, l’an dernier, que sa directrice de cabinet avait harcelé psychologiquement deux employés. La situation a dégénéré au point de mener à son départ de Projet Montréal et à en faire une farouche adversaire de la mairesse Valérie Plante. Elle a maintenant formé son propre parti dans CDN-NDG.

Mme Montgomery a tenté plusieurs fois de suspendre le plus haut fonctionnaire de l’arrondissement, impliqué dans les allégations.

En décembre dernier, Mme Montgomery a gagné une manche contre la Ville en Cour supérieure, qui a toutefois reproché à chaque camp d’« avoir exagéré ».

La semaine dernière, elle comparaissait devant le tribunal de la Commission municipale du Québec pour des manquements allégués au code de conduite des élus municipaux en raison de cette affaire.

On reproche notamment à Sue Montgomery de ne pas avoir maintenu un climat de travail exempt de harcèlement.