(Montréal) L’Accueil Bonneau demande au gouvernement du Québec de nommer un conciliateur, jugeant les revendications du syndicat comme étant « irresponsables ».

Dans un communiqué transmis dimanche matin, l’organisme sans but lucratif de Montréal a soutenu que seul un conciliateur parviendrait à combler le fossé entre la direction et le syndicat.

La direction estime qu’en tenant compte des demandes syndicales, elle verrait ses coûts augmenter de 20 % et ses travailleurs réduiraient leur charge de travail.

L’Accueil Bonneau plaide que les conditions de travail sont déjà « au-delà de celles d’organismes comparables dans le milieu communautaire ».

La direction, qui accuse le syndicat de bouder la table de négociations, assure que son objectif « n’est pas de réduire le nombre d’employés ni les conditions de travail, mais bien d’adapter les services aux besoins de notre clientèle ».

« Nous souhaitons développer les nouveaux modes d’intervention en collaboration avec nos employés », a-t-elle ajouté.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Accueil Bonneau, qui est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), avait manifesté il y a quelques jours pour contester une décision de la direction. Selon le syndicat, elle a choisi d’abolir des postes d’intervenants en première ligne pour les remplacer par des agents de sécurité.

Cela a eu pour effet de « décimer l’exécutif syndical à la veille du début des négociations pour un nouveau contrat de travail », a souligné le syndicat dans un communiqué.