Les chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Laval (STL) sont à nouveau en grève cette fin de semaine. Aucun service d’autobus ne sera offert dans la municipalité jusqu’à 4 h lundi.

Les chauffeurs d’autobus dénoncent que les négociations avec la STL dans le but de renouveler leur convention collective stagnent.

« Cette mobilisation des chauffeurs de Laval a pour but d’assurer la pérennité du service de transport public dans notre municipalité et un règlement satisfaisant pour les membres. Malheureusement, les offres salariales qui sont faites par la partie patronale, dans un contexte inflationniste ne feront qu’appauvrir les membres », affirme Patrick Lafleur, président du syndicat des chauffeurs de la STL, par voie de communiqué.

Plusieurs aspects sont au cœur des discussions à la table des négociations, dont les circuits d’autobus lorsque la demande n’est pas suffisante, les horaires et les salaires des employés.

Patrick Lafleur estime que le transport en commun à Laval devrait être une priorité dans un contexte de changements climatiques. « Il est bien documenté que si l’offre en transport en commun baisse, la clientèle se retourne vers la voiture et dans une perspective de développement durable à Laval, il faut miser sur le transport collectif », évoque-t-il, dans le même document.

La STL déplore pour sa part la grève des chauffeurs d’autobus, puisqu’elle avait demandé qu’un service minimal soit offert aux résidents de Laval. « Cette décision pénalise la clientèle inutilement. Sans compter tous les commerces locaux qui subiront inévitablement les impacts de cette absence de service », a affirmé la STL, dans un communiqué diffusé samedi.

Pour le directeur général de la STL, Guy Picard, c’est la question des salaires qui est au cœur des négociations. La STL négocie dans un contexte difficile, estime-t-il.

« La semaine passée, il manquait 100 millions pour boucler le budget du transport collectif dans la région de Montréal », affirme M. Picard. « Avec le variant Omicron qui arrive, on va juste amplifier ce trou-là », poursuit-il.

« Nous, on ne peut pas donner des augmentations de salaire qui ne tiennent pas compte de la réalité budgétaire. On vit présentement sous respirateur à l’aide de subventions du gouvernement », déclare le directeur général de la STL.

Il déplore que dans ce même contexte, la STL ait été en mesure de conclure une entente ses employés de bureau et de l’entretien. Guy Picard indique que les offres de salaire proposées par la STL sont comparables « à peu près » à l’inflation. « On ne parle pas d’appauvrissement massif [des chauffeurs d’autobus] », indique-t-il.

Les chauffeurs d’autobus effectuent du piquetage devant les bureaux de la STL samedi, et manifesteront devant le Carrefour Laval dimanche.