L’opération de chargement de la neige décrétée cette semaine par la Ville de Montréal visait à s’assurer que les trottoirs ne se transforment pas en patinoire pour l’hiver.

La nouvelle responsable du déneigement de la Ville de Montréal, Maja Vodanovic, a indiqué mercredi matin que la Ville voulait éviter le scénario de l’hiver dernier, pendant lequel une accumulation hâtive de neige a bloqué le drainage de l’eau pour le reste de la saison.

Mme Vodanovic a justifié sa décision après avoir reçu des questions de ses collègues sur le déclenchement de la coûteuse opération de chargement.

« On a eu 15 centimètres de neige avec des précipitations aussi abondantes, a-t-elle décrit. Après ça, tout ça a gelé. […] C’est très très imprévisible. »

« C’était très important de s’assurer qu’il n’y ait pas de gros tas de neige en bordure des trottoirs, a-t-elle dit, devant ses collègues du comité exécutif. Ça nous a causé beaucoup de problèmes l’année auparavant, où tout l’hiver on a traîné cette grosse motte de neige qui empêchait l’eau de s’écouler. Ça crée de la glace à perpétuité sur nos trottoirs. »

La Ville espère pouvoir offrir des trottoirs moins glissants aux piétons, notamment aux piétons vulnérables.

« C’était très important d’enlever cette butte de neige pour qu’on ait un hiver sans glace sur les trottoirs, a-t-elle ajouté. En tous cas, c’est ce qu’on espère réaliser pour les gens puissent se déplacer en toute sécurité. »

Mme Vodanovic a souligné que dans les dernières années, les opérations de déneigement sont compliquées par les changements climatiques. « On ne gère pas juste la neige, a-t-elle dit. On gère surtout la glace. La température est de plus en plus imprévisible. »

Quelques minutes auparavant, le fonctionnaire municipal en charge du déneigement, Martin Savard, a indiqué que le déneigement avait coûté 180 millions à la Ville de Montréal en 2020, un montant en baisse par rapport aux 207 millions dépensés en 2019.

« Pour l’hiver 2020-2021, on a reçu 197,2 cm de neige et 175 mm de pluie. Ce sont des tendances à la hausse qui changent vraiment la façon de gérer nos hivers », a-t-il expliqué.