Pour donner un temps d’ajustement aux travailleurs qui retourneront bientôt au bureau – dont les 60 000 employés de la fonction publique dès le 15 novembre –, l’Autorité régionale du transport métropolitain (ARTM) prolonge jusqu’en mars 2022 la suspension des abonnements annuels, qui devait prendre fin le 31 décembre.

« Alors que les organisations s’efforcent d’orchestrer le retour à la nouvelle normale et un nouvel équilibre présentiel et télétravail, ce délai procure de la flexibilité aux abonnés du transport collectif et leur permet de s’ajuster », a expliqué mercredi le directeur général de l’organisme, Benoit Gendron, dans une déclaration.

Les usagers qui le veulent pourront toutefois réactiver leur abonnement annuel « en tout temps », via leur compte client en ligne. « Au plus tard, ils doivent activer l’abonnement avant le dixième jour du mois en cours, pour débuter l’utilisation le mois suivant », précise l’ARTM. Les usagers dont l’abonnement est toujours en suspension, eux, « n’ont aucune action à poser » s’ils veulent continuer d’évaluer leurs besoins.

« Pour éviter d’engorger le système, les usagers sont invités à agir dès que leur choix sera arrêté plutôt que d’attendre au dernier moment », insiste-t-on néanmoins au passage.

Un retour qui se concrétise

Cette décision a été prise alors que « les activités commencent à reprendre », fait valoir le porte-parole de l’Autorité, Simon Charbonneau. Il précise que le retour progressif des employés gouvernementaux dans leurs bureaux, dès le 15 novembre, sera un moment important, d’autant plus qu’il pourrait inciter d’autres milieux à emboîter le pas.

« Ça se concrétise. Mais ce n’est pas encore tout le monde qui a statué. Il y aura une période flottante, d’essai-erreur, pour voir comment se compose le télétravail et le bureau pour tout le monde. On donne ce sursis-là dans l’intervalle », note-t-il.

Le retour au bureau des fonctionnaires était prévu au départ le 7 septembre, mais la quatrième vague de la COVID-19 avait entraîné le report de l’opération. Québec vise à ce que 50 % des employés retournent au bureau d’ici le 14 janvier. Ce sera 100 % du personnel d’ici le 28 janvier.

Une campagne d’information sera par ailleurs lancée la semaine prochaine en vue de l’implantation, à compter du 1er décembre, de tarifs se voulant « plus flexibles ». L’ARTM créera notamment un nouveau titre valable pour 10 passages sur n’importe quel réseau de transports dans les territoires de Montréal, Longueuil et Laval, à un coût de 45 $, soit l’équivalent d’un tarif unitaire de 4,50 $ par passage.

Au début septembre, La Presse rapportait que l’ARTM proposera « dès que possible » un nouveau titre de transport « pour les travailleurs qui devront se déplacer de deux à trois jours par semaine », au lieu de cinq jours. « Ce sont des choses qu’on regarde toujours, mais le télétravail est encore à définir. Pour que ça colle à une réalité, encore faut-il qu’elle soit concrète », a dit M. Charbonneau mercredi.

Avec Bruno Bisson et Tommy Chouinard