Les élections municipales ont suscité peu d’intérêt à Montréal : à peine 34,84 % des citoyens se sont rendus aux urnes à l’issue du scrutin dimanche.

En 2017, 42,5 % des Montréalais avaient exercé leur droit de vote. En 2013, 43,3 % des électeurs inscrits s’étaient rendus dans l’isoloir pour cocher une case sur leur bulletin de vote.

Au moment de publier, 3653 bureaux de vote avaient été dépouillés sur un total de 3930, ce qui portait à 34,84 % le taux de participation des Montréalais aux élections.

« Lorsqu’un taux est en bas de 50 %, c’est quand même un peu décevant, quand on considère tous les efforts qui ont été mis de l’avant par les équipes d’Élections Montréal et d’ailleurs », évoque André Chapleau, porte-parole d’Élections Montréal.

Il est rare que le taux de participation aux élections municipales dépasse les 50 %, souligne M. Chapleau.

C’est un constat qu’on fait dans l’ensemble des municipalités du Québec également. Ce qui est malheureux, parce que l’élection municipale, c’est celle qui nous concerne le plus comme citoyens.

André Chapleau, porte-parole d’Élections Montréal

Parmi les électeurs s’étant exprimés au courant de ces élections municipales, 21,8 % ont voté par anticipation.

Le taux de participation a également diminué à Québec. Au total, 44,89 % des citoyens de la municipalité ont exercé leur droit de vote, contre 50,86 % en 2017, selon les chiffres diffusés en fin de soirée dimanche.

Peu d’achalandage dans les bureaux de vote

Le calme régnait dans les bureaux de vote de Montréal dimanche, et ce, jusqu’à quelques minutes avant leur fermeture, fixée à 20 h. Amid Ahmed n’a pas eu à patienter avant de se rendre dans l’isoloir d’un bureau de vote du secteur de Saint-Henri, vers 19 h 40.

« Pour avoir ce qu’on veut, il faut voter pour la bonne personne », affirme l’homme, à la sortie de l’école Victor-Rousselot. « S’il y a des règlements qui se mettent en place négativement, ce serait de notre faute [si] on n’a pas voté », poursuit-il.

Severine Giroux et son conjoint Ronald Pierre-Charles ont aussi pu voter en quelques minutes dimanche après-midi à l’école Sainte-Anne, dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Pour le couple, accompagné de ses deux enfants, il était primordial d’exercer son droit de vote, raconte-t-il à La Presse, à la sortie du bureau de scrutin.

« Depuis que j’ai l’âge de voter, j’ai toujours voté », déclare M. Pierre-Charles. Il souligne avoir donné son appui à la cheffe de Projet Montréal, Valérie Plante. « Je ne peux pas dire que j’adhère à 100 % au programme, mais si j’avais les deux programmes à comparer, c’était Projet Montréal [que je préférais] », poursuit-il.